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 In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a

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Préfet
E. Leonora Vohlksova

Place à
E. Leonora Vohlksova
et sa baguette.







Parchemins : 24
Age : 29
Localisation : Dans la bibliothèque.
Emploi : Hyperactive intellectuelle - ah ah.
Humeur : Préoccupée.

Lumos
Situation:
Origine:
Camp:

In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a _
MessageSujet: In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a   In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a EmptyMar 23 Nov - 1:03

In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a Hwilli27 In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a 100408082104322496
No dawn. No day.


Il était exactement dix-huit heures et trente-six minutes lorsque le professeur Flitwick avait annoncé la fin de son cours. Leonora en était absolument certaine, pour la simple et bonne raison que durant toute l’heure, elle n’avait eu de cesse de jeter des coups d’œil - qu’elle avait essayé de rendre discrets – sur l’horloge magique trônant au dessus de la double porte qui marquait l’unique entrée de la classe. Son propre comportement désappointait la jeune femme. Car telle attitude ne lui ressemblait pas, à elle qui, au cours d’une journée de travail classique, était d’un naturel attentif et intéressé en toute circonstance. Mais à dire vrai, elle se demandait elle-même si elle ne s’était pas surestimée en faisant l’incongru choix de prendre chacune des options qui lui étaient proposées à Poudlard, et ce en plus des matières traditionnelles enseignées dans l’école. Certes, elle ne regrettait pas ce choix. Mais depuis quelques jours, il lui arrivait d’attendre impatiemment la fin des cours, chose qu’elle n’avait encore jamais faite. Après tout, elle était peut-être en train de devenir comme ses camarades de Poufsouffle. Ceux même qui s’envoyaient des messages ensorcelés en plein milieu de la classe pour d’ignobles futilités, ou qui n’essayaient même pas d’apprendre leurs leçons au vu d’un contrôle final qui clôturerait le chapitre ultime d’une matière quelconque. Oui, elle était peut-être en train de devenir normale.

Et quand le petit homme qui lui servait de professeur de Sortilèges avait élevé la voix pour leur intimer de sortir, Leonora avait chassé les pensées idiotes qui lui hantaient l’esprit et rassemblé ses affaires. Pendant ce temps, les autres élèves couraient au dehors de la salle d’un air ravi. Leurs conversations bruyantes baignaient la pièce d’une douce cacophonie digne des plus immondes chansons de l’artiste moldue Céline Dion. Du moins, concernant cette idiote, Leonora ne pensait pas qu’elle eût mérité le titre d’artiste. Mais le monde était fait d’ignares, et l’on ne trouvait rien de mieux à faire que d’affubler les gens de qualificatifs qui ne leur étaient dus en rien. Bref, pour éviter quantité de discours superflus ; évitons d’entrer dans les détails. Leonora était sortie après un bref salut à Flitwick et s’était aventurée dans les boyaux de couloirs dont été constituée Poudlard. Il était alors dix-huit heures et trente-neuf minutes.

La jeune russe chercha longtemps son chemin. Armée de sa baguette magique, elle arpenta de long en large le lugubre château, à la recherche de la sortie la plus proche. Mais elle ne trouva ce qu’elle convoitait qu’après un bon quart d’heure de quête intensive au sein du château. Enfin, quand elle se retrouva à l’air libre à l’ombre de la cour de récréation, elle put respirer plus aisément. Levant le regard vers la voûte grisâtre que formait le ciel au dessus d’elle, elle soupira en voyant un éclair le zébrer, téméraire. Un grondement sourd le suivit de quelques secondes. Il allait pleuvoir. Leonora n’aimait pas vraiment l’orage. Mais la pluie ne la dérangeait pas.

Tiraillée par deux envies contradictoires – l’une étant d’aller se nicher au coin du feu de cheminée de la salle commune des Serdaigle, l’autre d’aller vagabonder vers le lac -, elle choisit cependant la seconde au moment où un groupe de corbeaux passait dans le ciel, leur vol baigné de croassements sonores et caractéristiques. Marchant vers le parc, elle ne remarqua pas les quelques gouttes que commençait à pleurer le ciel sur les alentours. Quand elle les vit, elle ne se sentit plus vraiment motivée pour rebrousser chemin. Elle décida donc de se tenir à sa résolution et continua son ascension dans l’herbe humide, jalonnée çà et là de champignons intrusifs et bigarrés.

Apercevant un petit groupe de rochers se dressant fièrement au devant de la surface mouvante du lac, elle prit l’initiative d’aller s’y adosser. Quand ceci fut fait, elle mit son temps pour observer le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Ceux-ci, vifs et alertes, étaient plutôt charmés par la vue qui s’offrait à leurs iris émeraude.

Le crépuscule n’était encore qu’une promesse. Mais déjà, le Soleil mourrant dardait ses rayons vermillon sur le paysage que la petite rousse avait devant elle. Son aura chatoyante parvenait à transpercer l’épaisse barrière de nuages cotonneux qui semblaient s’être donnés réunion dans le ciel dans le but d’imposer au monde leur dictature de désespoir et de lassitude. Mais Leonora ne se laissait pas influencer par les conditions météorologiques. D’ailleurs, la pluie avait cessé de tomber aussi vite qu’elle avait fait irruption. Une simple averse de passage.

Après avoir fouillé dans son sac, la jeune femme parvint à trouver les affaires qu’elle recherchait et les positionna sur ses genoux. Un rouleau de parchemin, une plume. Un encrier. Le strict nécessaire pour qu’elle puisse commencer à rédiger la synthèse que le professeur d’Etude des Moldus lui avait demandée. Cette matière ne la passionnait pas vraiment, d’ailleurs. Sa connaissance du monde moldu était restreinte à ce qu’elle avait ouï dire au cours de sa vie, ou bien lu dans quelque manuel qui lui était passé dans les mains au cours de sa scolarité à Durmstrang.

Cherchant l’inspiration dans les cieux, elle avait levé le regard au dessus d’elle. Elle ne remarqua donc pas la personne qui s’approchait d’elle à pas de loup, et clôt ses paupières pâles. En quête de mots.
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Préfet-en-Chef
Matt Hudson

Place à
Matt Hudson
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MessageSujet: Re: In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a   In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a EmptyMar 23 Nov - 19:46


Un silence pesant régnait en roi dans le local où le professeur Slughorn régissait son cours de potion. Seul le tic tac inquiétant de la pendule venait briser la quiétude des élèves, une classe de septièmes années. Confrontés à un questionnaire de mise en conditions, ceux-ci ne pipaient mot. En guise de bienvenue, le vieil homme leur avait collé un test afin d'évaluer leur niveau. En ce début d'année, le manque d'entrainement rendait les idées moins nettes. Ces deux mois de vacances loin de Poudlard ne laissaient parfois que des souvenirs abstraits d'une matière vue durant l'année précédente. Plusieurs adolescents se torturaient afin de retrouver de quoi remplir un champ sur leur feuille, pendant que d'autres faisaient tournoyer leurs plumes entre leurs doigts en attendant que les réponses ne tombent du ciel. Situation que vivaient actuellement plus de Poutsouffle que de Serdaigle. Ces derniers étant réputés pour leur intelligence imbattable, un doute de leur part semblait inconcevable. Fort heureusement d'ailleurs, toutes les mémoires ne flanchaient pas. Comme celle de Matt Hudson, Serdaigle accompli et élève assidu, par exemple.

Il restait encore cinq minutes avant que la sonnerie annonçant la fin des cours ne résonne. Matt fut le premier à se lever pour aller rendre rendre sa copie, sous les regards ahuris de ses collègues qui n'en finissaient plus de se gratter la tête faute d'anxiété. Son professeur l'autorisa à quitter la classe, puisqu'il n'avait plus aucune raison de l'y retenir prisonnier. Le brun fut donc congédié avec un peu d'avance par rapport à ses camarades, ce qui lui convenait plutôt bien. Décidé à utiliser son temps intelligemment, il choisit de le mettre au profit de son devoir de Préfet-en-Chef. Ses pas se firent alors plus intuitifs, traquant les intrus qui traînaient dans les couloirs aux heures de cours. Plusieurs premières s'amusaient à gambader joyeusement un peu partout dans le château, afin de l'explorer à la manière de gamins curieux -ou de véritables catastrophes ambulantes. Souvent, Matt en avait attrapés quelques uns. Leur inculquant les règles qu'il fallait judicieusement respecter dans cette école si on ne voulait pas avoir le malheur de déjà devoir la quitter. Dans son bloc note mental, les lieux préférés où les fripouilles se réunissaient pour multiplier les fraudes étaient inscrits. Son autonomie s'avérait plus efficace ainsi, s'il retenait leurs caches, il pouvait donc se montrer plus rapide qu'eux afin de les coincer. Il détestait le manque de discipline, sans doute à cause des deux ans passés dans l'académie bulgare de Durmstrang. Là-bas, il n'y avait pas de place pour les récalcitrants.

Avec détermination, le jeune homme sut d'office où il se devait de jeter un coup d'œil. S'il y avait bien un endroit à Poudlard où les téméraires se rendaient à coup sûr, c'était évidemment vers la forêt interdite. Lui-même n'avait pu résister à la tentation lors de son arrivée dans l'établissement, en troisième année. Angel, son meilleur ami, possédait une telle insubordination qu'il l'avait poussé à y faire un tour. Juste pour s'amuser. Matt esquissa un sourire en repensant à ce qui leur était arrivé ensuite, après avoir forcé Angel à l'accompagner. Les bois sont grands et tortueux. Perdre son chemin demeure une fatalité, même lorsqu'on est Serdaigle et surdoué. Les deux amis ne manqueraient pas de s'en souvenir, si toutefois l'envie de retenter l'expérience venait à leur titiller l'esprit.
Lorsqu'il quitta l'intérieur, l'adolescent fut d'abord surpris par la brise glaciale qui sifflait à tue-tête. Une bruine se mit à tomber, la météo ne semblait guère prompte à s'améliorer d'ici peu. En effet, un gris inquiétant s'emparait des cieux déjà assombris par la venue prochaine du crépuscule. Des nuages portant mauvaise mine envahissaient également ceux-ci, propageant l'averse frivole vers l'Ouest. Nonobstant ce triste tableau, le Serdaigle demeurait convaincu que quelques élèves insolents avaient bravé le froid pour réaliser leurs lubies. Un duo de Serpentard capricieux lui donna raison. Ils filaient droit vers la forêt lorsque le Préfet les attrapa. Ils prétextèrent un devoir de Soins aux Créatures Magiques nécessitant une expédition dans ces lieux. Pas dupe, Matt les renvoya illico au château, leurs intimant que c'était bon pour cette fois. Epargnés d'une entrevue avec leur directeur de maison, les deux verts-et-argent s'abstinrent de discuter et s'exécutèrent sur le champ.

Ravi de son boulot, le brun s'accorda une petite pause. Pour ce faire, il prit la direction du lac, endroit agréable où il adorait se rendre. Surtout pour admirer la levée du crépuscule. Comme ce dernier ne tarderait bientôt plus, sa démarche s'activa. Marchant d'un pas décidé, il se stoppa net en apercevant la silhouette d'une élève au bord de l'eau, plongée le nez dans ses travaux. Il put clairement admirer le vif éclat de sa chevelure, aussi rougeoyante qu'intrigante. Rares figuraient les roux, ici, et cette différence attirait le jeune homme. A la fois curieux et interpellé, il hésita à s'avancer, tout en sachant pertinemment qu'il briserait la quiétude de la jeune fille. Comme il se doutait, n'étant qu'à quelques mètres de distance, que s'il faisait marche arrière, elle l'entendrait quand même, il se décida à s'approcher d'elle.
La tête levée vers le ciel, les paupières closes, la demoiselle paraissait statufiée. De peur qu'il ne l'effraie, Matt s'accroupit avec précaution à ses côtés, respectant son bien-être infini. Et il resta là, à l'observer, immobile. Ses yeux se posèrent sur son insigne bleue, lui apprenant ainsi qu'ils appartenaient à la même maison. D'ailleurs, elle lui rappelait vaguement quelqu'un, sans qu'il ne parvienne à mettre un nom sur ce visage enfantin et chaleureux. Ses traits délicats s'animèrent soudain, et ce fut avec une délicatesse démesurée qu'elle sembla reprendre vie. Aussitôt, elle darda sur lui un regard perturbé. Il put lire dans ses iris émeraudes la surprise que lui inspirait sa présence. Visiblement, elle n'avait pas l'air agacée qu'un inconnu soit venu déranger ses réflexions. Matthew lui offrit son sourire le plus avenant en guise d'excuse. La jolie rousse le lui rendit, deux fois plus charmant que le sien.

Brusquement, il se souvint d'où ce petit bout de femme lui était familier. Son identité lui échappait encore, n'étant plus certain de son exactitude, mais il crut se rappeler qu'elle avait été élue en tant que Préfète de sa propre maison, cette année. Conscient que cela signifierait alors qu'ils seraient tous deux amenés à se côtoyer souvent, il préférait en avoir le coeur net.

— Tu dois être Laora-Machin-Truc, la Préfète des Serdaigle, non ?
se risqua-t-il, mi-blagueur mi-sincèrement intéressé.

Certain d'avoir commis une erreur quant au prénom -outre le nom de famille à rallonge, il laissa échapper un petit rire contrit. Sa mémoire avait beau réussir les épreuves de ses professeurs, rien ne semblait moins sûr lorsqu'il s'agissait d'enregistrer les prénoms de ses collègues. Vu le nombre considérable d'élèves présents dans chacune des maisons, ce n'était pas non plus comme si on pouvait l'en blâmer. Pourtant, il s'en voulut que la rouquine ne l'aie pas marqué plus que ça. Peut-être n'avait-il pas été aussi attentif au discours du directeur et à l'attribution des insignes cette année que celles précédentes. L'excitation due au fait d'avoir été nommé Préfet-en-Chef, probablement.


Dernière édition par Matt Hudson le Dim 19 Déc - 0:40, édité 7 fois
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Préfet
E. Leonora Vohlksova

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MessageSujet: Re: In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a   In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a EmptyMar 23 Nov - 23:36

Une légère brise vint balayer les quelques mèches rousses qui barraient le front de la jeune femme. Un instant, elle se crut de retour au beau milieu de sa Sibérie natale, qu’elle n’avait pourtant pas revue depuis plus de trois ans. Il lui semblait d’ailleurs entendre le discret murmure d’un cerf traversant la neige à pas prudents, et apercevoir les lueurs lointaines d’une aurore boréale, vers l’extrême nord… Elle dut cependant se concentrer sur l’élaboration mentale de l’écriture de sa synthèse. Le nimbe de lumière blafarde qu’elle avait cru pouvoir toucher du bout des doigts quelques secondes auparavant n’était sans doute qu’une hallucination prodiguée par ses paupières closes, lourdes, fatiguées. Elle avait d’ailleurs bien du mal à se mettre au travail, les réminiscences de sa tendre enfance Russe hantant encore ses pensées. Après un léger frisson rétrospectif, elle tenta de faire le vide en son for intérieur, et ouvrit les yeux pour remettre le capharnaüm d’idées diverses se tassant dans son esprit en ordre.

Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsqu’elle remarqua rapidement la présence d’un jeune homme accroupi à ses côtés ! Son regard s’acclimatant bien mal à la lumière du jour, elle mit un certain temps pour identifier le garçon. Lorsque son champ de vision retrouva sa taille normale, elle le détailla d’un regard intrigué qu’elle essayait de ne pas rendre trop inquisiteur. Il semblait être bâti d’une carrure grande et fine, puissante, qui dégageait un étrange halo dont elle ne parvenait à déterminer la nature. Son visage, dessiné de traits fins, était tourné vers elle en une expression aimable qu’elle ne pouvait s’empêcher d’apprécier. Des cheveux bruns entouraient sa figure. Coupés courts, ils étaient coiffés dans un style assez commun. Et Leonora préférait cela aux coupes affriolantes des collégiens rebelles, ces coupes de cheveux qui agressaient le regard et qui, personnellement, la rebutait. A y réfléchir bien, elle le trouvait plutôt beau.

Il lui sourit alors, formulant une excuse muette à son intrusion. Excuse qui ne nécessitait pas l’usage de la parole. Instinctivement, elle lui rendit son sourire, dans lequel elle essaya de mettre toute sa volonté. Car il ne lui était pas habituel de sourire à tout va. Mais ce jeune homme ne lui semblait pas faire preuve d’arrogance ou de présomption – à la différence de certaines personnes de son âge - et elle n’avait donc pas spécialement envie de se montrer désagréable avec lui. D’autant plus qu’il n’avait rien fait pour mériter une attitude belliqueuse de sa part.
Son regard croisa celui du jeune homme, et elle put déceler dans l’éclat bleu-vert de ses iris une bonté qui se faisait rare de nos jours. Son âme, qu’elle examina de manière interne, ne semblait pas contenir source d’acrimonie notable. Elle lui apparaissait comme pure, bercée cependant par une certaine mélancolie, douce, qui inspirait la compassion. L’âme ressemblait à la personne. Elle ne pensait pas être en danger avec ce garçon. Tant mieux. Elle pouvait donc se laisser aller à être elle-même.

- Tu dois être Laora-Machin-Truc, la Préfète des Serdaigle, non ? demanda le garçon d’une voix apparemment amusée, mais curieuse.

Il lui avait posé cette question sans gêne apparente, d’une voix grave et suave qui était mélodieuse à l’oreille. Un éclat de rire cristallin échappa à la jeune femme à l’entente du nom dont il l’avait accoutrée, mais il fut couvert par celui, plus sonore, du jeune homme. Elle voulut répondre du tac au tac, mais réfléchit cependant à la deuxième partie de sa phrase. Maintenant qu’il lui avait parlé de son rang de préfète, elle se souvenait vaguement l’avoir déjà vu, sans toutefois s’être attardée sur lui. C’était le jour de la rentrée, et le directeur de Serdaigle était venu annoncer les préfets qui avaient été choisis pour faire régner l’ordre dans la maison des bleus et bronze. Quand elle avait entendu le professeur déclamer son nom, Leonora n’avait pu empêcher l’euphorie de s’installer dans son esprit, et elle en avait donc oublié le reste. Mais le garçon qui venait de s’asseoir à côté d’elle avait lui aussi été appelé par leur directeur, pour se voir attribuer le poste non négligeable de Préfet-en-chef. Du moins c’est ce que la russe croyait se rappeler. Mais dans l’effervescence exceptionnelle qui s’était emparée de la salle commune ce jour-là, elle n’aurait pu affirmer avec sûreté que ce qu’elle avançait était vrai.

Astucieuse - du moins elle se demanda pourquoi elle n’y avait pas songé plus tôt -, elle jeta un rapide coup d’œil au blason accroché à la veste du jeune homme brun. Et ses pensées se confirmèrent d’elles-mêmes lorsqu’elle vit la couleur bleue de l’écusson, et le petit « P » qui lui attitrait le rang de Préfet-en-chef. Ainsi, il devait être un minimum intelligent et sérieux, et était en septième année. Mais concernant cette dernière affirmation, Leonora aurait pu le deviner auparavant à la simple vue de la maturité impressionnante qui semblait s’être forgée une place sur le visage volontaire du Serdaigle.

- Exactement. Mais à vrai dire, je m’appelle Leonora. Et pas… Learo-Truc-Chouette, le sobriquet que tu croyais être mon nom.

Elle esquissa un petit sourire mutin en jetant un coup d’œil blagueur à son interlocuteur. Puis, tendant le bras pour indiquer d’un geste son insigne aux couleurs froides, elle ajouta ;

- Joli, ça. Je suppose qu’être Préfet-en-chef ne doit pas être simple tous les jours, mais ça doit tout de même flatter son petit ego, non ?

Nouveau sourire. Un peu plus sincère, cette fois-ci. Elle ne chercha pas à observer la réaction du jeune homme. S’il s’offusquait des mots qu’elle avait employés, c’était tant pis pour lui. De toute manière, elle avait un devoir à rédiger, et le Soleil commençait déjà à décliner. Entamant sa course habituelle vers la ligne d’horizon, il se faisait un peu plus rouge à chaque minute qui s’écoulait. Les nuages, eux, semblaient avoir rendu les armes et se dispersaient lentement vers l’ouest, projetant leurs ombres fantomatiques sur la surface du lac sombre. Leonora aimait bien ce genre de paysages. Le sombre contrasté de lumière. C’était joli au regard, et cela laissait à réfléchir.

Se rendant compte que son voisin ne pipait mot, elle se décida à lui tendre une main, pâle, qu’il sembla accepter sans réticence spéciale. Ses ongles, d’un orange vif soutenu, semblaient faire rappel à sa chevelure flamboyante. Cette touche de fantaisie dans sa tenue dérangerait peut-être son voisin, tout comme le T-shirt d’un violet pastel et délavé qu’elle avait revêtu le matin même. A vrai dire, elle avait tellement l’habitude de se faire juger par les gens qui l’entouraient qu’elle ne faisait plus grand état d’âme de ce qu’ils pouvaient penser d’elle… Mais quand une raillerie fusait, cela la décontenançait toujours un peu plus. Et c’était, en général, un nouveau pique planté dans son âme meurtrie.

- Pourrais-je savoir ton nom ? demanda-t-elle à son tour au jeune homme après qu’il lui eût lâché la main.

Le peu de délicatesse qu’elle mettait dans ses propos ne laissait pas grande place à l’hésitation quant à la nature de son caractère ; franc et décidé.

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Préfet-en-Chef
Matt Hudson

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MessageSujet: Re: In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a   In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a EmptyDim 19 Déc - 0:47



La gêne ressentie face au manque de préciosité présente dans ses paroles disparut. Le rire limpide de la rousse s'éleva dans les airs, lénifiant automatiquement le jeune homme. Il interpréta son aise comme le signe qu'elle ne se trouvait pas vexée du patronyme qu'il lui avait attribué. Lui-même, s'il avait été sa propre victime, se serait sans doute trouvé risible. La jeune femme partageait peut-être cet avis, mais si tel était le cas, elle le cachait bien. A l'instar de l'inspection visuelle dont elle l'infligeait. Son regard inquisiteur explorait le visage du brun, gagnant peu à peu son torse, pour enfin s'arrêter sur son insigne de Préfet-en-Chef. Interloqué, il se demanda d'où ce soudain intérêt pour son titre lui venait. Au souvenir de la déduction qu'il avait effectuée quelques instants plus tôt, sa logique lui suggéra que les pensées de la rousse suivaient un chemin identique. Ainsi, le souvenir de la remise des postes semblait planer au-dessus de leurs deux têtes. L'évènement ne remontait pas à loin, ce qui ne devrait pas représenter une entrave à leurs souvenirs. Néanmoins, la seule chose dont il ait gardé souvenance s'apparentait à la couleur ensoleillée des cheveux de sa frontale. Étrange façon de la distinguer, frôlant presque la discrimination. Toutefois, Matt fut ravi que cette fascination vis-à-vis de la chevelure de la jeune femme se montre propice à sa mémoire visuelle.

— Exactement. Mais à vrai dire, je m’appelle Leonora. Et pas… Learo-Truc-Chouette, le sobriquet que tu croyais être mon nom.

Ladite Leonora avait parlé d'une voix claire mais moqueuse. Sa remarque fut accompagnée d'un rictus espiègle, auquel succéda une œillade incongrue. Matt n'apprécia que moyennement ce commentaire sur son récent manque d'éloquence. Réfléchi, il ne releva pas. Préférant mémoriser l'identité de son interlocutrice, au cas où il serait amené à lui reparler prochainement. Situation qui viendrait, à coup sûr, puisqu'elle avait affirmé être Préfète. Si le brun devait passer quelques soirées en sa compagnie, autant qu'il s'y habitue tout de suite. Il adorait faire de nouvelles rencontres, malgré son manque d'aise lorsqu'il se retrouvait face à face avec une aussi ravissante élève que celle-ci. Au bout de quelques minutes, son mal-être passerait, il en avait toujours été ainsi. Il fallait juste qu'il cerne l'individu auquel il avait à faire, et puis il pourrait jouer en terrain connu. L'absence d'informations constituait une de ses angoisses. Matthew n'aimait pas l'ignorance. Pas du tout.

D'un doigt, elle désigna son insigne de Préfet-en-Chef, avant de poursuivre :

— Joli, ça. Je suppose qu’être Préfet-en-chef ne doit pas être simple tous les jours, mais ça doit tout de même flatter son petit ego, non ?

Elle ponctua sa tirade d'un sourire qui sonnait plus sincère que son successeur, mais pas encore assez pour que Matt se laisse berner. Sidéré, il perdit contenance l'espace de quelques secondes. Curieux quant à ce qui poussait une personne d'apparence si douce et fragile à s'exprimer avec une telle spontanéité, ne prenant même pas la peine de peser ses mots, il demeura pensif. Une âme de petite rebelle, un franc-parler ahurissant, une telle personnalité pouvait-elle appartenir à la digne maison de Serdaigle ? Autant croire que oui, puisqu'il en avait la preuve sous les yeux. Toutefois, il accusa le coup. N'étant pas du genre orgueilleux, il retint simplement la remarque pour l'utiliser plus tard, histoire de ne pas lui laisser le dernier mot. Juste ça, juste ne pas se faire écraser sans répliquer. Il détestait les filles. Vraiment. Mis à part jaser, elle ne savaient rien faire d'autre. Toujours passer en tête, ce besoin constant d'être supérieures aux autres. Il ne les comprendrait jamais. D'ailleurs, il n'en avait pas l'envie. Elles étaient définitivement trop compliquées pour qu'il puisse un jour parvenir à les déchiffrer. L'esprit féminin, sans doute. Malgré tout, leur présence s'avérait parfois agréable. Parfois même très très agréable, il n'allait pas le nier.

Son silence imperturbable semblait indisposer son interlocutrice, lorsque d'une main tendue elle y mit fin. Polie, décidée, avenante. Tranchant avec ses propos précédents, la gentillesse soudaine de Leonora interpella le jeune homme. Sa personnalité indiquait quelqu'un de ferme, direct, et pourtant elle semblait tout à fait charmante.
Un mélange de méfiance et de curiosité titilla les ressentis du Serdaigle. La poigne qu'elle lui proposait innocemment sous-entendait-elle la fin des coups-bas ? Sceptique, Matt hésita l'espace d'une demi-seconde, après quoi il accepta la main qu'elle lui tendait. Inutile de faire durer les hostilités muettes, autant passer au-dessus de ces quelques paroles peu sympathiques. Les premières impressions s'infirmaient souvent par la suite, lorsqu'on apprenait à mieux connaître la personne. Aussi le jeune homme espéra-t-il que tel serait également le cas vis-à-vis de la rousse. Il ne supporterait pas pareil tempérament au quotidien, c'était ce qu'il pensait actuellement. Les remarques de sa collègue sonnaient trop abruptes à son goût. Une petite voix intérieure lui intima de ne pas porter de jugements sur les inconnus alors que seulement cinq minutes s'étaient écoulées depuis leur premier échange. Il fit son possible pour positiver, cependant qu'il lâchait la menotte de la jeune femme.

— Pourrais-je savoir ton nom ? questionna-t-elle.

Naturellement, il s'était attendu à cette requête. Toutefois, le silence que Leonora venait de briser n'avait pas duré suffisamment longtemps, selon lui. Le Serdaigle se complaisait dans l'absence de mots, parfois. Ainsi, il ne répondit pas immédiatement à la question de l'élève. Non seulement parce qu'il jugeait la réponse pas si primordiale - ce n'était pas comme si elle s'attendait à ce qu'il lui livre la Lune -, mais en outre parce qu'il ne savait pas comment relancer la discussion une fois son patronyme donné. Étrange situation, puisqu'il regorgeait toujours de milliers de choses à partager. Pour une fois, Matt ne trouvait rien à dire susceptible d'engager la conversation. Alors il préféra attendre sagement que les minutes passent, espérant être inspiré par le paysage splendide offert par la nature. Le crépuscule tombait à pas de loup, apportant avec lui la prémices d'une nouvelle nuit. L'heure était déjà bien avancée, il serait bientôt temps pour eux de rentrer au château et de rejoindre leurs dortoirs respectifs.

En raison de l'approche du couvre-feu, Matt décida de profiter du laps de temps qu'il leur restait pour faire plus ample connaissance. En ayant assez de cette quiétude, il se racla discrètement la gorge, histoire de vérifier que ses cordes vocales étaient toujours en bon état de marche. Rempli de détermination, il chercha à croiser le regard de la rousse. Comme la rencontre ne vint pas, il abandonna l'idée. Souvent, un contact visuel en disait long sur ce que ressentait une personne. Il aurait juste aimé savoir si Leonora s'interrogeait ou non sur les raisons de son mutisme. Il n'avait nullement souhaité la contrarier. Il espérait qu'elle n'ait pas mal interprété son comportement, bien qu'au fond, il s'en fichait. Œil pour œil, dent pour dent, s'abstint-il en vain de penser.

— Matthew, annonça-t-il aimablement.

Il ne s'inquiéta guère de la réaction de la demoiselle, préférant laisser ses yeux se perdre ça ou là. Dardant un coup d'œil en biais vers le bouquin qu'avait délaissé la jeune fille quelques instants plus tôt, le jeune homme fut surpris de constater qu'elle appartenait à une minorité d'élèves intéressés par l'Étude des Moldus. Cette matière ne le fascinait absolument pas, ça ne l'avait d'ailleurs jamais attiré. Les moldus demeureraient une population à laquelle il ne se mêlerait jamais plus de quelques jours en cas de besoin, alors à quoi bon apprendre leur mode de vie s'il n'aurait jamais le loisir de l'appliquer ? Comme il se demandait ce qui pouvait bien forcer une partie de ses semblables à étudier ces êtres, il laissa échapper un commentaire - inutile - sur un ton léger.

— Les moldus … Je n'ai jamais compris ce qui poussait les élèves à s'inscrire au cours auquel, visiblement, tu participes.

Puis, attendant qu'elle morde à l'hameçon, il acheva l'examen visuel entrepris auparavant. Son regard s'échoua sur le lac, duquel il ne décolla plus.

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E. Leonora Vohlksova

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In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a _
MessageSujet: Re: In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a   In the shadow of your heart. | m a t t & n o r a EmptyMer 22 Déc - 2:16

Leonora n'avait jamais été de ceux qui estiment que l'on peut juger une personne sur un seul de ses faits ou une seule de ses paroles. Ainsi elle prenait le temps de connaître ses interlocuteurs avant de se forger un avis décent de leur personnalité. Et cela, parfois, pouvait prendre une éternité. Car certains êtres se murent derrière des apparences qui ne sont pas les leurs, pour masquer une faiblesse ou un sentiment. D'autres, il est vrai, possèdent un esprit particulièrement simple à déchiffrer. Mais en général, ces personnes ne sont pas vraiment intelligentes... Et Leonora ne s’intéressait donc pas à eux. Car Leonora aimait s'entourer de gens qui lui ressemblaient ; de gens ouverts d'esprit, sains et matures. Ces gens, malheureusement, se faisaient plutôt rares. Désormais, le monde préférait suivre les passions générales, souvent idiotes, en se transformant malgré eux en de parfaits moutons. Les bergers de ces troupeaux, d'ailleurs, étaient bien souvent parfaitement crédules, et faisaient de l'idiotie et du profond manque de conviction de leurs bêtes un amas d'argent considérable. Ces bergers, ils étaient intelligents. Mais ils employaient leur intelligence à de funestes causes. Ce que Leonora n'appréciait guère... Alors, à vrai dire, les personnes que Leonora appréciait étaient rares.

Et ce matin là, elle ne s'était pas levée en pensant rencontrer l'une de ces personnes. A Poudlard, les gens étaient principalement des moutons. Peu importait leur maison, les élèves suivaient les modes, choisissaient leurs amis selon des critères bien définis - et futiles. Cependant, il est vrai que quand le préfet-en-chef qui lui servait désormais de voisin s'était installé à ses côtés, elle n'avait pas aperçu en lui l'un de ces imbéciles. Mais, sur ses gardes, elle n'avait pas pour autant tiré de conclusion hâtive : il se donnait peut-être des airs de grandeur et de spiritualité qui n'existaient vraisemblablement pas.
Tournant son visage pâle vers ledit jeune homme, elle sonda le regard de ce dernier. Il semblait perdu dans la contemplation du spectacle euphorisant que formait le crépuscule. Et celui-ci, à la réflexion, n'aurait laissé de marbre que les sots, car sa beauté n'avait d'égal que l'inexpression totale du visage de son spectateur. Car malgré tous les efforts que Leonora fournissait, elle ne parvenait pas à définir l'humeur de son camarade. Du scepticisme, de la méditation ? Et que ressentait-il, au juste ?
Ce manque total de données concernant le Serdaigle déstabilisait assez la jeune slave, qui n'aimait pas vraiment s'aventurer en terrain inconnu. Mais après tout, s'il lui en laissait l'occasion, elle pourrait bientôt savoir à qui elle avait affaire.

Il semblait s'être fondé dans un mutisme qui avait quelque chose de pesant. Peut-être pas tout à fait désireux de dévoiler son identité, il laissait son regard parcourir la surface du lac en un mouvement las et captivant. Ses yeux, en eux-même, étaient fascinants. D'un bleu-vert profond qui s'apparentait au gris sous l'oeil morne du Soleil, ils dégageaient une impression de mélancolie, de nostalgie même, qui donnait l'irréfutable envie de savoir à quoi leur possesseur songeait. Leonora, soucieuse de ne pas passer pour inquisitrice si le préfet-en-chef s’apercevait de la manière dont elle le détaillait, détourna le regard et resta pendant plusieurs secondes à regarder à son tour l'astre rougeâtre qui se fondait dans les eaux du lac en un feu d'artifice de couleurs diverses. Gerbes de fusion entre le feu du Soleil et l'étendue d'eau. Un besoin inextinguible de regarder cette féerie qu'on ne pouvait pas vraiment voir, mais dont on se contentait d'observer les lueurs jusqu'à ce qu'on en arrive à satiété. Au souvenir du regard triste de son voisin, une étrange réminiscence s'imposa à Leonora. Celle d'une mélodie au piano que quelqu'un lui avait jadis joué, peut-être dans le château familial, en Sibérie... Une jolie mélodie, qu'elle aurait voulu entendre à nouveau. Mais malheureusement, jamais plus elle ne reviendrait en Russie. Et peut-être aussi ne reverrait-elle plus jamais ses parents. De toute manière, elle s'en fichait. Malgré tout, elle ne put empêcher un frisson rétrospectif de se glisser sur sa peau. Un léger frémissement qui vint secouer son épiderme diaphane, et se moquer de son âme sans défense.

— Matthew.

Tout à coup, ce nom fut prononcé, de la même voix suave qui avait résonné quelque minutes à peine auparavant, venant troubler la discrète quiétude de ce soir d'automne. Leonora sursauta presque, et mit un certain temps à se souvenir qu'elle avait demandé son prénom au jeune homme assis à son côté, et qu'il n'avait fait que lui répondre. Matthew, donc. Un joli prénom. Son regard vint une nouvelle fois darder le visage du jeune homme, et elle s'aperçut qu'il n'avait toujours pas daigné la regarder. Un goût aigre vint tranquillement s'installer dans la bouche de la jeune femme, sans même qu'elle ne parvînt à déceler pourquoi. Il s'était montré aimable, bien que laconique. Que pouvait-elle lui demander de plus ? Imitant le dénommé Matthew, elle décida de se tourner à nouveau vers la nuit naissante, mais elle ne la trouva plus aussi captivante que précédemment.
Et tout à coup, comme en réponse à une demande informulée de la part de la jeune Serdaigle, son camarade s'exprima à nouveau.

— Les moldus … Je n'ai jamais compris ce qui poussait les élèves à s'inscrire au cours auquel, visiblement, tu participes.

Assez étonnée, elle eut à peine le temps de croiser le regard du brun avant qu'il ne lui préfère à nouveau le crépuscule. Jetant un bref coup d'oeil au manuel d'Etude des Moldus qu'elle tenait toujours entre les mains, elle esquissa un maigre sourire amusé, et décida de lui répondre au tac-au-tac. Elle ne laisserait pas un nouveau silence s'installer, contrairement à ce qu'il ne s'était pas gêné de faire auparavant.

— J'essaie juste de m'informer. Je ne connais pas très bien cette communauté.

Et puis, presque aussitôt :

— Tu n'es donc pas issu d'une famille moldue ?

Cette question, prononcée de manière intéressée - voire curieuse - décontenancerait peut-être son interlocuteur, à l'instar des précédentes répliques de la jeune femme. Son manque de tact passait parfois pour de l'impolitesse. Mais à vrai dire, elle tentait juste d'être franche ; l'hypocrisie n'avait jamais été son amie. De toute manière, la réponse qu'il lui apporterait ne ferait pas vraiment avancer leur conversation, elle désirait juste qu'il s'exprime un peu, car elle n'aimait pas le silence. Elle aurait aimé qu'il parle davantage, qu'il ne demeure pas taciturne. Pour qu'elle puisse en apprendre sur lui, pour savoir s'il était partisan de la débonnaireté ou bien, tout au contraire, de l'inimitié. Pour savoir si l'âme était à la hauteur du physique non négligeable qu'il arborait.
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