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 Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie

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Capitaine
Lucius Malefoy

Place à
Lucius Malefoy
et sa baguette.







Parchemins : 8
Age : 31
Localisation : Terrain de Quidditch.
Humeur : Cassante.

Lumos
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Origine:
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Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie _
MessageSujet: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyMer 24 Nov - 22:43

Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie 285066AlexPettyfer33png Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie 781981ffelisha11png

Lucius Malefoy souriait d'un air à la fois cynique et amusé. Il venait de saluer Regulus Black, qui s'installait seul dans un compartiment, et se retrouvait maintenant dans le sien, accompagné d'une ribambelle de jeunes filles et de camarades de maison qui l'indifféraient tous au plus haut point mais qu'il n'avait ni la force ni l'envie de virer. Pour le moment, il voulait juste rester silencieux et méditer en paix l'ultimatum que lui avait fixé son père. A la fin de l'année, soit il devenait mangemort et assumait ses obligations, son héritage, soit il vivait sa vie et perdait tout droit sur son nom, sur sa fortune, sur sa famille. Il avait un an, jour pour jour, pour se décider. Il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait faire.

Il installa sa valise dans la galerie prévue à cet effet, au dessus de la banquette sur laquelle il se laissa ensuite tomber. Immédiatement, il eut la sensation d'étouffer. Les greluches qui lui servaient de basse-cours s'étaient mise à parler, toutes en même temps, et les garçons leur répondaient, d'un ton brusque et bourru, macho au possible. Lucius laissa passer quelques minutes puis, excédé, il se leva brusquement et quitta le compartiment sans un mot, si vite qu'il ne laissa planer aucun doute quant à son envie de paix. Personne ne se risqua à le suivre et il se sentit soulagé. Seul dans le couloir, il resta un long moment planté devant une grande fenêtre, observant le paysage défiler sans trop y prêter attention, plongé dans ses pensées. Mais il entendit plusieurs gloussements stupides en provenance du compartiment qu'il venait de quitter et ce son lui porta sur le système à un point tel qu'il préféra s'éloigner à grands pas plutôt que de commettre un meurtre avant même d'avoir mit un pied à l'école.

Poudlard. Il y revenait pour sa dernière année. A cette idée, il sentit un léger poids tomber dans son estomac. Il s'était un peu attaché à cette école, à son ambiance étrange, hétérogène et fascinante, à ses cachots froids et lugubres, à son terrain de quidditch immense et attractif, addictif ... Il s'était même attaché à certaines salles. Telle que la salle sur demande, dans laquelle il passait pratiquement tout son temps libre. Que ce soit avec des filles ou bien seul, pour faire du sport. Ou encore la salle de cours de potion, à la fois froide et chaleureuse, habillée par le professeur Slughorn que Lucius n'appréciait pas particulièrement mais qu'il reconnaissait pour être un bon enseignant. Et puis ... le parc. L'immense terrain où il faisait bon flâner, été comme hiver. Il haussa les épaules et fronça les sourcils, contrarié par cette inhabituelle nostalgie qui l'envahissait tout à coup. Chassant ce sentimentalisme dégoûtant de sa tête, il se mit en tête de trouver un compartiment tranquille, désert si possible.

S'enfonçant un peu vers la fin du wagon, il glissa les mains dans ses poches et ne prit pas la peine de répondre aux quelques élèves prudents qui lui disait bonjour avec une note de crainte ou d'admiration dans la voix, selon les blasons qu'arboraient les élèves. Quelques gryffondors ne prirent pas la peine de lui adresser la parole et il s'en félicita, réagissant de même en ignorant leur existence au point de les bousculer. S'ils étaient courageux pour ne pas le saluer, ils ne l'étaient pas assez pour lui faire remarquer son comportement provocateur. Aucun ne s'y risqua et le grand blond en fut presque déçu. Enfin, jugeant qu'il était temps qu'il se pose, il ouvrit le premier compartiment qui tomba sous son nez et y pénétra sans faire réellement attention aux potentiels occupants.

Une fois que la porte se fut refermée dans son dos, il balaya les banquettes du regard et nota l'unique présence qui y trônait. Une jeune fille blonde et pâle, plutôt froide au premier abord mais particulièrement jolie, remarqua-t-il. Douce et délicate, malgré des yeux ternes et clairs, sans chaleur. Ses longs cheveux cascadaient sur ses épaules et elle semblait absorbée dans la contemplation du paysage qui défilait par la fenêtre. Avait-elle entendu son arrivée ? L'ignorait-t-elle volontairement ? Il n'en savait rien. Mais il se savait assez imposant pour se faire remarquer quand il pénétrait quelque part, que ce soit au bruit ou à l'effluve persistante de son parfum citronné. Or, dans un si petit espace, il était impensable qu'elle n'ait rien sentit, rien perçu. Soit elle le faisait exprès, soit elle était tellement absorbé dans ses pensées qu'un détraqueur aurait pu se présenter sans qu'elle bronche.

Peu habitué à une telle indifférence, Lucius resta silencieux et immobile un moment, avant de se déplacer pour venir s'asseoir presque en face d'elle, contre la fenêtre. Il la dévisagea ostensiblement et fut profondément surpris par ce qu'il remarqua alors. D'immenses cernes noirs soulignaient un regard éteint et délavé, accentuant par ailleurs les ombres de ses joues creuses et les légers plis de son front. Mais même avec cet air épuisé, affaibli, elle gardait une grâce et une noblesse inaltérable. Ses traits, harmonieux et doux, restaient beaux et attirants malgré les ravages d'un vécu difficile ... récent. Baissant rapidement les yeux, il ne pu que constater la minceur presque cadavérique de la jeune femme, qu'elle tentait de dissimuler de son mieux dans des vêtements sombres et un peu amples. Qui était-ce donc ? Il ne l'avait jamais vu auparavant. Et pourtant ... Il fut préfet, un temps. Il connaissait tous les élèves de son âge ou de quelques années plus jeunes. Mais elle ... Il ne l'avait jamais vue. Et rien ne lui indiquait à quelle maison elle appartenait. Lui portait son uniforme, bien sur. Il l'affichait pratiquement tout le temps, habituée contractée dès sa première année à l'école. Il abordait donc avec ostentation le blason vert et argent des serpentard sur sa poitrine, à droite. De même que le noeud de sa cravate rayé aux couleurs de sa maison que le pull en V laissait voir. Mais elle ? Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Et ou irait-elle ? Elle semblait tellement ...

Loin.

Silencieux et intrigué, Lucius s'installa plus confortablement contre la banquette et ne quitta pas la jolie blonde des yeux, bien décidé à ne pas briser le silence le premier.
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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyMer 24 Nov - 23:53



Assise tranquillement sur sa banquette, Cassie était plongée dans la contemplation du paysage qui défilait sous ses yeux. Le menton posé dans sa main, elle fixait sans ciller les éclats verts qui disparaissaient puis réapparaissaient si vite qu’on avait à peine le temps de les remarquer. Ses yeux cernés de noir étaient las, fatigués. Non pas que son enthousiasme fut inexistant, mais la jeune femme était extrêmement passive. Elle avait eu la chance d’arriver en avance et de trouver un compartiment vide avant que les groupes d’amis, heureux de se retrouver après l’été et piaillant tous en cœur, ne les occupent tous. Elle avait besoin de calme et de tranquillité, la foule aurait eu pour seul effet de la faire paniquer et recroqueviller dans son coin. Non, définitivement, elle n’était pas une compagnie de choix pour un jour de rentrée. Après tout, elle ne connaissait personne, et sortait à peine de l’hôpital. Certains auraient pu penser qu’il était un peu prématuré pour elle de retourner à sa vie d’étudiante, dans une école remplie de gens, d’élèves, de bruit et de vie. C’était ce qui lui avait le plus manqué, à Ste Mangouste. La vie.
Bien sûr, les médicomages étaient exemplaires et avaient bien pris soin d’elle, mais rien n’y avait fait. Cassie n’avait plus réellement l’habitude de vivre toute seule. Elle l’avait été, un temps, chez sa cousine, mais les lettres de Lizzie Cooper comblaient un peu ses journées, et elle pouvait se promener dans le parc immense, dessiner, écrire, lire, et faire tout ce qu’une jeune fille pouvait aspirer à faire. Même si elle était encore jeune, à bien des égards, elle était terriblement mature. Peut-être du fait d’avoir du apprendre à se débrouiller seule très tôt, mais cet avantage avait eu des conséquences terribles.

En effet, lorsqu’elle avait retrouvé un semblant de joie de vivre, complètement normal pour son âge, comme si elle n’avait jamais perdu sa mère, comme si aucun malheur ne l’avait touchée, comme si elle avait toujours vécu heureuse. Adam avait eu cet effet sur elle. Lorsqu’à son tour elle l’avait perdu, elle en était devenue folle de chagrin. Son internement avait été une nouvelle choquante à l’école, elle s’en doutait. Après tout, Cassie n’avait jamais fait parler d’elle ainsi. Sa relation houleuse avec le beau garçon avait fait couler de la salive, bien sûr, mais il était évident qu’encore aujourd’hui à Beauxbâtons, on parlait d’elle. Et cela prendrait du temps pour que l’incident s’oublie. Même la directrice était venue la voir, à l’hôpital, une ou deux fois. Mais elle avait vite abandonné l’idée en constatant l’état de la jeune femme et son mutisme. Et visiblement, elle avait réussi à dissuader les autres, car personne n’était venu, et c’était tant mieux. La jolie blonde avait refusé catégoriquement toute autre compagnie que celle des médicomages, indispensable parfois. Et encore. Il n’était pas rare qu’elle se terre sous ses draps, cherchant à se protéger du monde extérieur et de ses folies. Et pourtant, son instabilité avait fait que même en voulant assurer sa sécurité, elle se blessait elle-même lorsque personne n’était capable de le faire à sa place.

Il faisait chaud, pour un mois de septembre. La douceur presque écœurante du mois d’août n’avait visiblement pas encore fait ses valises, et le sweat gris de Cassie, un peu trop grand, tombait sur son jean délavé. Ses mains étaient repliées à l’intérieur de ses manches, et un air vague se peignait de plus en plus sur ses traits au fil des kilomètres parcourus. Elle appréhendait déjà l’arrivée. Elle avait bien vu comment c’était à Beauxbâtons, les banquets de rentrée. Une foule monstrueuse, la répartition des nouveaux arrivants, du bruit à n’en plus finir, des piaillements joyeux, un enthousiasme débordant. Et elle n’était pas réellement préparée à ça.
Si la jeune femme ne devait pas elle-même se faire envoyer dans une maison, elle aurait volontiers sauté le banquet. Mais elle ne savait pas où aller, et n’avait aucune connaissance de la topographie des lieux. Elle n’avait aucun repère, et allait se retrouver entièrement perdue dans une école où elle n’avait aucune marque et aucun guide. Après tout, peut-être que les autres avaient raison. Il était peut-être un peu prématuré de reprendre la vie en communauté. Mais elle ne pouvait pas non plus décemment rester à l’hôpital. Elle y avait passé sept mois, c’était assez, elle ne voulait pas y retourner. Elle allait un peu mieux, sur la fin. Bien sûr, il y avait toujours ces médicaments et ces précautions à prendre, mais Cassie se sentait prête à essayer de finir sa guérison par elle-même. Ce serait plus que difficile, au début, c’était certain, mais il était question de prendre sur elle et de faire des efforts en faisant le moins de crises possible. De s’entourer, peut-être, avec un peu de chance. Mais elle savait d’ores et déjà que malheureusement, peu de personnes pourraient comprendre son mutisme. La communication allait être sacrément ébranlée, et il n’y avait pratiquement pas de relations qui tenaient, sans communication. Elle découragerait les plus hardis, et passerait encore une année toute seule.

Son flot de pensées toutes plus joyeuses les unes que les autres fut interrompu par un effluve prenant et persistant de citron. En détournant légèrement la tête sur la droite, Cassie s’aperçut de la présence d’un jeune homme sur la banquette d’en face. Elle ne l’avait pas entendu ouvrir la porte, ni s’asseoir. Etait-ce possible qu’elle ait été distraite à ce point ? C’était visiblement le cas. La jolie blonde avait reçu quelques renseignements élémentaires sur l’école Poudlard. Elle s’était d’ailleurs dit que le fonctionnement n’était en soi pas si différent de Beauxbâtons, malgré quelques coutumes et habitudes différentes. Elle sut donc, en regardant l’uniforme de l’individu, que celui-ci appartenait à la maison de Serpentard. Elle leva les yeux pour regarder son visage, mais fut automatiquement happée par son regard, braqué sur elle. Aussitôt, elle rompit le contact visuel, sans réellement savoir pourquoi, mais un peu gênée d’avoir été surprise à le regarder ainsi. C’était uniquement à son parfum citronné qu’elle avait perçu sa présence, et maintenant qu’elle l’avait remarqué, elle ne put s’empêcher de se demander comment elle avait pu l’ignorer jusqu’à présent. Indéniablement, il n’était pas des personnes qui passaient inaperçues, où que ce soit. Elle n’avait capté son regard qu’une fraction de seconde, elle en avait eu un aperçu assez révélateur. Fier et déterminé, son regard gris acier était relativement impressionnant, pour peu qu’on se laisse happer, la jeune femme en était persuadée.

Cassie releva les yeux à nouveau, et remarqua que les yeux de l’inconnu n’avaient pas bougé. Toujours fixés sur elle, ils semblaient attendre une quelconque réaction, ou une prise de parole. Evidemment, ce n’était pas exactement faisable… Elle se contenta de soutenir son regard cette fois, en essayant de ne pas ciller. Mais elle savait de quoi avait l’air son regard à cet instant, et il devait être tout, sauf assuré. Des fantômes l’habitaient sans doute encore, et même si elle trouvait cela plutôt importun, elle ne détourna pas les yeux. Voir jusqu’où elle pouvait aller.



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Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie _
MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptySam 27 Nov - 18:46



Elle croisa ses prunelles une première fois. Ce fut bref mais intense. Elle détourna alors très vite les yeux, mais il avait eu le temps de percevoir la profondeur douloureuse qui caractérisait son regard. Impressionnant abîme de silence et de souffrance, à la fois calme et puissant, chaotique mais latent. Un vécu difficile, à n'en pas douter. Impassible, Lucius garda les yeux braqués sur elle, sur le visage qu'elle s'obstinait à tourner vers la vitre en une méthode d'esquive passe-partout. Mais le grand blond ne comptait pas se laisser ainsi manipuler. Tout en s'enfonçant imperceptiblement dans la banquette inconfortable du compartiment, il refoula l'ombre d'un sourire cynique et attendit calmement qu'elle daigne reporter son attention sur lui.

Ce qui, comme il l'avait prévu, ne tarda pas. Lentement, prudemment, elle détacha son regard du paysage qui défilait à toute allure pour le ramener sur lui, sur sa silhouette installée en face d'elle en une attitude à la fois nonchalante et provocante, faite pour attirer l'attention sans en avoir ostensiblement l'air. Cette fois, le regard était plus ... obscur. Comme si elle avait délibérément instauré une distance entre elle et lui, ne voulant pas lui laisser voir ce qu'elle ne souhaitait pas lui montrer. Soit, elle avait raison. Mieux valait éviter de se dévoiler trop ...
Il remarqua alors qu'elle soutenait son regard, vaguement interrogatrice mais silencieuse. Légèrement ironique, il arqua un sourcil mais ne dit rien, se demandant pourquoi elle semblait attendre de lui qu'il prenne la parole. Il était certes entré dans le compartiment sans lui demander son avis ni même s'excuser mais si elle attendait de lui une telle chose, il y avait de fortes chances pour qu'ils ne s'adressent jamais un mot. Cependant, il avait envie de savoir qui elle était. Les nouveaux n'étaient généralement que des premières années, il était plus que rarissime de voir venir des élèves au cours des années supérieures. Et encore moins en dernière année ... Parce que sous ses airs fragiles et juvéniles, sous ses vêtements amples et informes, se cachait une femme. Une jeune femme, brisée et fragile, surement maladroite et malaisée, mais un petit bout de femme quand même. Lucius, sans pouvoir expliquer pourquoi ni comment, avait l'intime conviction qu'elle serait en dernière année, comme lui. Mais il garda le silence sans cesser de soutenir le regard de la jeune blonde.

Il ne connaissait pas son prénom. Il ne savait rien d'elle. D'où elle venait, où elle irait. Il ne savait pas pour quelles raisons elle se trouvait aujourd'hui dans ce train en partance pour l'école de Sorcellerie britannique alors qu'elle avait visiblement l'âge de passer ses examens de fin d'année, si ce n'était pas déjà fait. Il ne savait pas non plus quelles étaient ces lueurs à la fois sublimes et angoissées qui passaient dans les yeux clairs de la jeune femme, mais il avait conscience qu'elle n'était pas ... normale. Elle manquait assurément de confiance. En elle-même. D'ailleurs, il perçu au même instant un éclair de panique dans les prunelles grises qui soutenaient son regard. A la fois agacé et blasé, il poussa un léger soupire et déclara d'un ton neutre, plutôt froid.

- Lucius Malefoy. Tu es nouvelle, je ne t'ai jamais vue auparavant.

Ce n'était pas formulé comme une question, Lucius n'avait pas l'habitude d'en poser. Mais ça s'en approchait beaucoup, tout de même. Il n'avait pas bronché, toujours installé correctement sur la banquette, le dos contre la partie supérieure, légèrement affaissé pour laisser un creux au niveau de ses reins, le bras gauche replié sur son torse, l'autre main trainant nonchalamment non loin de sa cuisse droite. Il dardait sur elle un regard perçant mais insondable, gris comme les orages d'été qui ravageaient parfois le pays.
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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyDim 28 Nov - 21:10



Le contact visuel dira plusieurs secondes, sans qu’aucun des deux ne baisse les yeux. L’air froid, tendu, du jeune homme en face d’elle, avait quelque chose d’effrayant pour Cassie. Elle restait droite, le regard dardé dans le sien, mais sans y mettre plus de conviction que s’il s’était simplement assis pour repartir cinq secondes plus tard. Il était un étranger dans sa vie, et elle se devait d’essayer. Ses traits révélaient une certaine majesté, une arrogance qui se traduisait par des airs impérieux et hautains, qui d’ordinaire horripilaient profondément la jeune femme. C’était à cause de personnes comme lui qu’elle était restée dans son coin, les premiers temps à Beauxbâtons. Pas assez armée pour les affronter, ces petits princes et princesses de glace, elle s’était faite discrète. Le profil bas avait fait ses preuves, jusqu’à ce qu’on la sorte du carcan qu’elle s’était imposée à elle-même.

Elle aurait préféré ne jamais en sortir, vu ce que ce bond en avant lui avait coûté par la suite.

Mais elle se refusa à y penser pour l’instant. Elle en aurait tout le temps lorsqu’elle serait seule. Elle aimait à se souvenir, à se faire mal, le plus possible. Comme lorsqu’on appuie sur une plaie qui nous fait terriblement souffrir, puis qu’on relâche la pression. L’autodestruction était une des seules réponses que Cassie avait été capable de trouver. C’était ce à quoi elle carburait. Mais pour l’heure, elle ne contrôlait pas ses regards. Il était hors de question d’arriver à Poudlard comme un animal blessée avec de la douleur plein les yeux. Elle s’y refusait. C’était une chance d’avoir une nouvelle vie, du moins un début, et il était impensable de songer à commencer là-dessus.
Elle essaya d’atténuer les ténèbres dans ses prunelles, mais ne sut pas réellement si elle y était arrivée. Mais plus les secondes s’écoulaient, et plus elle se sentait mal à l’aise, face à l’homme blond devant elle. De toute évidence, il faisait partie des plus âgés des élèves, cela ne faisait aucun doute. Cette aura de maturité, d’impétuosité, tout en lui portait à croire qu’il était en dernière année. Cassie en aurait mis sa baguette au feu.

Mais il semblait avoir décidé de prendre la parole. Il n’avait certainement pas l’habitude de –non pas d’être ignoré– faire face à un tel manque de réaction. Il suscitait certainement l’admiration et le respect, au sein de l’école. Même si, l’un dans l’autre, cela ne voulait pas dire grand-chose.

« Lucius Malefoy. Tu es nouvelle, je ne t’ai jamais vue auparavant. »

Lucius Malefoy, répéta t-elle mentalement. Il n’avait pas posé de question, il affirmait, en accord avec ce qu’elle avait cru déceler de lui à la façon dont il se tenait, presque nonchalant, mais si élégant que c’était sûrement très étudié. Presque automatiquement, elle cligna une fois des yeux pour confirmer avant de se rendre compte de son erreur. Ledit Lucius n’était pas au courant de son mutisme, ni des codes qu’elle avait instauré à l’hôpital. Lorsqu’elle avait définitivement perdu l’usage de la parole, elle avait du apprendre quelque bases du langage des signes, mais plus couramment, elle avait toujours un bloc notes et un stylo sur elle, pour les conversations qui nécessitaient réellement ce genre de communication poussée. Plus couramment, elle clignait une fois des yeux pour dire oui, et deux pour dire non. Ce n’étaient pas réellement des clins d’œil normaux, ils étaient plus appuyés, pour bien les différencier de ceux naturels qu’il faut à tout œil pour ne pas s’assécher.

Elle se reprit, quelques secondes après, en acquiesçant doucement, silencieusement. Elle se devait de faire un effort de communication, même si ce n’était pas facile. Mais elle ne quittait pas Lucius des yeux, guettant une réaction quelconque. S’il voulait uniquement faire la conversation pour passer le temps, il allait certainement être déçu. Cassie n’était pas une compagnie des plus agréables, et sa sociabilité était encore pus entravée par son handicap. Elle attendait de voir s’il allait comprendre qu’elle ne pouvait tout simplement pas parler, ou s’il allait persister, croyant qu’elle le snobait purement et simplement. Elle retint un léger sourire, en pensant que ce n’était absolument pas son genre. Elle n’était pas de ces personnes au complexe de supériorité, qui se sentaient obligées d’écraser les autres pour se sentir exister. Elle ne l’avait jamais été.

S’écraser soi-même, c’était bien plus drôle.



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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyLun 29 Nov - 15:29

Elle cligna des yeux, battement de cil plus appuyé que la normal mais pas assez pour être qualifié d'œillade pure et dure. Interloqué, Lucius se concentra sur son regard clair et patient, toujours aussi trouble cependant. Il nota les lueurs ténues et fugitives qui indiquaient la poursuite d'un raisonnement intérieur mais, habitué au silence, ne posa aucune question. Par la suite, elle hocha la tête en signe d'assentiment et le grand blond fit le rapprochement. Les deux gestes voulaient dire exactement la même chose, du clin d'oeil au léger mouvement de tête, soit qu'elle était bel et bien nouvelle. Mais déjà, cette information ne lui importait plus guère. Il se demandait désormais pourquoi elle avait réagit instinctivement par un battement de cils là où toute autre personne aurait ouvert la bouche pour dire oui.

Alors qu'il l'observait toujours, à la fois concentré et méditatif, il remarqua une légère flamme amusée au fond des prunelles claires de la jeune femme, comme si une pensée soudaine avait éveillé chez elle un semblant d'ironie. Mais elle ne dit rien, restant délibérément enfermée dans un mutisme choisi. Ou imposé ? Peu de gens se permettait de rester bouche close en sa présence. Regulus seul avait ce privilège étrange qui consistait à pouvoir se passer de répondre quand Lucius lui adressait la parole. Il faut dire que les silences du jeune Black avaient quelque chose de profondément ... apaisant. Comme s'ils n'existaient que pour cette raison, pour procurer à celui qui en bénéficiait les clefs de l'introspection. Il avait mit quelques années à apprendre comment fonctionnait le libertin brun, mais aujourd'hui il s'estimait soulagé et ... heureux de le compter comme son ami. Seul et unique ami, à vrai dire.

Reportant toute son attention sur la silencieuse jolie blonde, il fronça légèrement les sourcils. Il hésitait. Lui poser des questions qui nécessitaient des réponses ou bien rester aussi silencieux qu'elle et finir le trajet en paix, comme c'était son intention au tout départ ? Il se sentait un peu attiré par le mystère voulu dont s'environnait sa compagne fortuite, mais il était beaucoup trop fier pour faire preuve d'un tel intérêt. Pour laisser croire qu'elle lui importait, un temps soit peu.
Haussant les épaules, il esquissa un très léger signe de tête vers le bas, semblant d'assentiment qui signifiait tout autant la fin de la ... de l'échange, puisqu'on ne pouvait parler de conversation en l'occurrence que son désintérêt pour une suite. Détournant le regard, il braqua ses yeux gris orageux sur le paysage qui défilait tout en se demandant ce que l'année pourrait bien lui réserver, cette fois.

Il ne saurait dire combien de temps s'était écoulé entre le moment ou il avait cessé d'observer la jolie blonde et celui ou il fut brusquement arraché à ses sombres pensées par une série de coups frappés à la porte du compartiment. Alerte et prudent, il se redressa instinctivement et se leva souplement, sans faire de bruit mais en adoptant une position neutre, ni défensive ni attaquante. Son ton claqua lorsqu'il déclara abruptement :

- Entrez.

Ce n'était ni un ordre ni une demande exaspérée. Juste ... une déclaration qui se posait là, nécessaire et obligée, qu'il se contentait d'énoncer avec toutes les apparences d'un maître de maison. La porte coulissa pour laisser s'encadrer la silhouette de la dame au bonbon, dont le sourire toujours jovial avait longtemps agacé Lucius, avant qu'il ne la découvre un jour, durant sa troisième année, au fin fond du train avec une bouteille de whisky dans les mains et le visage baigné de larme d'amertume et de regret. Ce jour là, il avait retenu que même les gens les plus anodins, ceux qu'on croisait dans la rue ou dans un magasin, ces inconnus qu'on ne revoyait jamais ou presque, avaient eux aussi une vie, des ennuis, des douleurs. Il avait alors cessé de juger les êtres à leurs sourires, à leurs regards. En fait ... il avait définitivement cessé de leur accorder de l'importance en pensant qu'eux au moins avaient des raisons de sourire. Il s'était juré de ne vivre que pour lui. Avec lui. Seul.

Le reconnaissant, la confiseuse eut un regard un peu gêné, son sourire vacilla légèrement mais ne disparu pas et elle demanda d'un ton enthousiaste si il voulait des chocolats, lui ou la jeune fille qui était là. Machinalement, le grand blond jeta un bref coup d'oeil par dessus son épaule et observa la mine intéressée de celle dont il ne connaissait pas le nom. Haussant les épaules, il reporta son attention sur la vieille dame et demanda un assortiment de chocogrenouille, de patacitrouilles, de dragées surprises et de serpentins acides. Il paya le tout et remercia froidement la vieille dame, qui ne demanda pas son reste et referma la porte avant de pousser son chariot, dont le tintement joyeux s'éloigna très vite.

Se retournant vers la banquette, Lucius ouvrit les bras et lâcha tout son fardeau de bonbon d'un air désintéressé. Machinalement, il farfouilla dans le lot pour trouver une chocogrenouille et, une fois qu'il en eut trouvé une, il s'installa à la place qu'il avait quitté en déballant le bonbon sans y prêter attention. Puis, avisant le regard placide de l'inconnue silencieuse, il haussa les épaules et marmonna d'un ton bourru :

- Sers toi, si t'en veux. Je ne compte pas tout manger seul.

Puis, il reporta son regard sur le paysage qui défilait. Sans un mot de plus, l'expression figée dans un agacement sincère mais tranquille, fixe.
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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyLun 29 Nov - 22:21




Le beau blond resta sans réaction. Il n’avait pas saisi, ou n’avait pas accordé d’importance, à sa reprise un peu ambiguë. Dans les deux, c’était certainement mieux. Elle avait ce qu’elle voulait, après tout, faire partie du décor. Tandis que tous deux retournaient à la contemplation tranquille du paysage, Cassie ne put s’empêcher d’esquisser un sourire sans joie, en lui disant qu’après tout, elle avait évolué, ces dernières années. De la discrétion la plus totale, à la popularité grandissante, pour terminer par la chute vertigineuse, pour retourner à la tapisserie. Les choses étaient en ordre, la boucle était bouclée. Ce qui aurait du être rassurant se révélait, assez étrangement, triste. Dans quelle mesure faut-il être en proie au désespoir pour en arriver au point de souhaiter faire partie des meubles, silencieux et immobiles, sans faire l’objet de regards ou de remarques.

Non, la jolie blonde ne voulait pas faire d’histoires. Elle entrait à l’école en terrain neutre, avec la chance de pouvoir être qui elle voulait être, et de reprendre à zéro. Ou presque. Elle avait le temps de songer à ce qu’elle voulait devenir. Après tout, la jolie blonde n’avait pas réellement pensé à ce que l’année pouvait lui apporter. En quittant l’hôpital, sa seule envie avait été de retourner à la civilisation. Pas forcément en douceur, évidemment, dans une école pleine d’être humains qui lui donneraient certainement de se cloitrer dans son dortoir, parfois, mais elle se devait d’essayer. En vérité, même à Beauxbâtons, elle ne s’était pas vraiment préoccupée de son futur. Avant Adam, elle s’était dit qu’elle avait bien le temps d’y penser, de finir ses études, et de voir ensuite. A quatorze ans, il n’était pas vraiment facile de déterminer une voie à suivre. Et lorsqu’elle était arrivée en âge, il y avait eu le beau garçon, qui avait tout fracassé dans sa vie et tout remis en question. Dès lors elle avait été persuadée que peu importe ce qu’elle faisait, tant qu’elle était avec lui. Elle l’aurait suivi n’importe où. Et puis ça n’avait plus eu cours. Depuis, elle ne s’était plus réellement préoccupée de comment elle voyait son futur. Son unique préoccupation, en vérité, était de faire en sorte qu’elle ait un futur tout court.

Mais la jeune femme était consciente que désormais, il était essentiel d’aller au-delà de ça.

« Entrez. »

Elle faillit sursauter en entendant la voix autoritaire de Lucius, en face d’elle. Il répondait visiblement à des coups tapés contre la porte qu’elle n’avait de toute évidence pas entendu, puisqu’une femme s’avança dans le compartiment, et leur proposa d’un ton enjoué diverses sucreries. Ouvrant des yeux ronds, Cassie laissa le jeune homme se lever et choisir ce qui lui plaisait. Elle, de son côté, ne bougea pas d’un pouce. Là encore, elle n’avait pas réagi lorsque la vendeuse souriante avait demandé à entrer. Il allait sérieusement falloir travailler sur ses divagations, elles l’emportaient bien loin du monde réel, et c’était un peu agaçant. Même si on ne demandait pas beaucoup son attention. Elle renonça à acheter quoi que ce soit, premièrement parce qu’elle n’avait pas pris d’argent sur elle, et secondement parce qu’elle n’avait pas faim.

Le jeune homme, en revanche, avait fait le plein de provisions. Lorsqu’il eut terminé et congédié la bonne femme, il revint s’asseoir avec ses bonbons, et les étala sur la banquette à côté de lui. Cassie reporta son regard sur le paysage, et s’émerveilla du flou qui régnait à l’extérieur. Des mouvements constants, accélérés, des moments qui ne prenaient pas le temps de s’arrêter, qui filaient sans qu’on s’en rende compte. Tout ce qu’on laissait derrière soi. Elle aurait voulu prendre son carnet de dessin et tenter de le représenter, mais il était dans sa valise. Tout en essayant d’évaluer le temps qu’il lui restait avant d’arriver à Poudlard, elle songeait à aller tout de même chercher le précieux objet dans ses bagages. Elle avait commencé à dessiner à Ste Mangouste. Une activité qu’elle avait essayée au début juste pour s’occuper, et à laquelle elle avait fini par énormément s’attacher. Il ne se passait pas un jour sans que son crayon aille noircir de jolies feuilles immaculées.

Tandis qu’elle détournait le regard de la vitre, elle croisa à nouveau les yeux de Lucius, qui s’apprêtait visiblement à lui parler.

« Sers-toi si t’en veux. Je ne compte pas tout manger seul. »

Sans avoir eu le temps de montrer quelque réaction que ce soit, il avait déjà reporté son attention sur le paysage, une chocogrenouille à la main. Un petit sourire s’empara des lèvres de Cassie. Le ton était abrupt, un peu grognon, mais l’intention était louable. Elle n’en fit rien cependant. Pourtant, du plus loin qu’elle s’en souvienne, elle avait toujours aimé les bonbons. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse, sa mère lui en apportait toutes les semaines. Le soir, en rentrant du travail, elle étreignait sa fille et lui offrait de petits paquets de friandises, qu’elles finissaient par grignoter toutes les deux en lisant un livre.
Cassie s’étonna du manque de réaction de Lucius. Il aurait pu interpréter son silence comme un affront à la politesse, songeant qu’elle ne voulait pas lui accorder d’attention. Paraîtrait-il que le mutisme volontaire rendait hautaine et prétentieuse, bien loin de ce qu’était la jeune femme en réalité. S’il ne pouvait pas le deviner, ni même s’en agacer –du moins pas de façon visible– elle remarqua tout de même que cela ne sembla même pas le déranger. Il devait aimer être tranquille. Ils avaient au moins un point en commun.

Décidant finalement d’aller chercher son carnet, elle se leva. Avisant la place de sa valise sur le porte-bagages, elle grimaça. Lorsqu’elle était montée dans le train, il s’était trouvé un jeune homme sympathique pour l’aider à la monter. Il avait semblé déçu de ne pas lui arracher un mot, mais elle l’avait tout de même remercié avec un sourire discret, et s’était excusée en lui faisant comprendre que son mutisme n’était pas dirigé contre lui. A présent qu’elle était seule, c’était un poil plus compliqué. Elle se hissa sur la pointe des pieds, et attrapa la poignée de sa valise, qu’elle tira avec force contre elle. Elle devait mesurer le poids de sa valise, pour ne pas que celle-ci lui tombe en plein visage. Après de longues secondes de combat, elle remporta la victoire et posa l’objet félon sur la banquette. Le carnet était placé de façon stratégique sur le côté, de manière à ce qu’elle puisse le récupérer quand bon le semblait, avec un crayon. Une fois ceux-ci sortis, elle entreprit de remonter la valise. Elle s’écorcha dans le mouvement en se pinçant la peau un peu trop fort, et ce qui serait sorti de la bouche de n’importe quel autre être humain comme un grognement plaintif devait sembler bien étrange pour quiconque l’aurait regardé. Aucun son ne s’échappait de ses lèvres, mais elle ferma les yeux quelques secondes, une légère grimace accrochée aux lèvres. Une goutte de sang perlait sur sa paume. Elle la contempla avec attention, et la laissa descendre sur son poignet, comme hypnotisée. Cela faisait quelques temps maintenant qu’elle n’avait pas vu son sang couler.

Effarée, Cassie secoua la tête, et reprit contact avec la réalité. Elle s’assit doucement à sa place, et ouvrit le carnet sur ses genoux, crayon en main.


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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyMar 30 Nov - 0:54



Dehors, l'espace se fondait dans le temps. La bruine s'écrasait sur les vitres et formaient des myriades de ruisselets fascinants, dont la course occupa un instant l'esprit de Lucius avant qu'il ne le laisse vagabonder vers des contrées plus froides et plus pluvieuses, plus sombres.

Le manoir des Malefoy ... Lieux de villégiature de la plus noble et ancienne famille de sang pur, cette ancêstrale demeure recevait régulièrement la visite d'un tas d'autres personnalités toutes aussi éminentes les unes que les autres ... la fine fleur de la noblesse à l'ancienne. Pas un seul moldu, pas un seul sang de bourbe, pas un seul cracmol ... C'était tout juste si les sorciers ayant des impurs dans leur généalogie étaient tolérés entre les murs froids et austères de ce temple de magie noire. Il songea qu'il avait grandit là bas, parmi toutes ces nobles familles aux idéaux plus sombres que les capes qu'ils abordaient, aux discours trop meurtriers pour ses oreilles autrefois sensibles, aux regards corrompus par l'ambition désespérée et la peur résignée. Que des gens qu'il avait continué à fréquenter, plus par obligation que par plaisir, des enfants de mangemorts vaincus par la folie dégénérée de leurs parents ou simplement des suiveurs assez malin pour faire comme tout le monde et avoir ainsi la paix. Bien sur, il y avait des exceptions. Des êtres intéressants et pour le moins ... originaux, dans le cercle étroit et fermé de cette population de l'ombre. Il pensait à Regulus Black, Rabastan Lestrange ou encore Elana Wild. Cette dernière semblait évoluer dans ce milieu comme si ... comme si elle en faisait intégralement partie. Comme si elle était un véritable maillon de la chaine, indispensable et solide. Son assurance glacée et son aisance élégante avait toujours un peu intrigué le grand blond, même s'il ne lui avait pratiquement jamais adressé la parole. Rabastan Lestrange, très grand ami de la sombre Miss Wild, paraissait lui aussi très sur de lui. Lucius l'avait déjà entendu parler de ses convictions, de sa voie, plusieurs fois au cours de ces dîners mondains dans lesquels il s'ennuyait à périr. Le jeune Lestrange était un fidèle jusqu'au bout des ongles. Avec certes des idées bien à lui sur certains concepts particuliers, mais à n'en pas douter il rentrait à merveille dans le moule des gens attendus pour recevoir la marque. Quant à Regulus Black, le cadet des enfants de la plus ancienne et influente famille de sorcier du Royaume Uni ... il ne partageait pas les opinions qu'on lui inculquait depuis son plus jeune âge. Il ne rentrait dans les rangs que pour plaire à ses parents, obtenir d'eux un peu de l'attention qu'ils avaient toujours concentré sur leur fils ainé, désormais surnommé le traitre à son sang. Sirius Black avait été la gloire de la famille à sa naissance. Regulus fut présenté comme une vague erreur, en termes certes plus élégants mais non moins significatifs. Il n'avait pas fallu longtemps au jeune dernier pour comprendre qu'il n'était pas et ne serait jamais aussi adulé, aussi aimé que son frère. Mais lorsque Sirius avait trahi ses origines et renié son nom, brisant le coeur gonflé d'orgueil de ses parents, le jeune Regulus avait pensé obtenir une chance de briller. Alors il s'était surpassé. Brillant, en apparence avide de magie noire et de pouvoir, il avait pensé pouvoir faire la fierté de ses parents. Mais non. Même après l'immense traitrise humiliante de Sirius, c'était toujours ce prénom que les parents Black avaient à la bouche. Blasé et résigné, Regulus avait cessé d'espérer avoir sa place. Il suivait par ennui. Par souci d'avoir un semblant de paix. En fait ... Regulus se cherchait une identité, un peu comme lui.

Lucius fut tiré de ses noires observations par un mouvement souple et léger en face de lui. Encore un peu ailleurs, il leva machinalement la tête et posa le regard sur la silhouette menue de la blonde silencieuse avec laquelle il partageait le compartiment. Le temps qu'il se souvienne de qui elle était, ce qui ne lui prit qu'un instant étant donné qu'il ne connaissait pas son prénom, il remarqua qu'elle s'était déplacée pour attraper une lourde valise située au dessus de sa tête, dans la galerie prévue à cet effet. L'espace d'une seconde, il cru qu'elle allait renoncer et laisser la malle à sa place. Elle semblait si frêle, si fragile, ainsi debout ... Ses vêtements amples et pas très valorisants ne parvenaient pas à dissimuler une taille mince, des membres fins et presque ... malade. Elle paraissait réellement vulnérable.
Mais elle ne lâcha pas prise et retira la valise pour la déposer sur la banquette qu'elle occupait. Pas vraiment curieux mais plutôt ennuyé, le grand blond laissa son regard errer sur elle, suivre ses gestes et ses sursauts. Il ne prêtait pas une réelle attention à ce qu'elle faisait mais il se sentait las et n'avait pas le courage de reporter son regard vers la fenêtre. Aussi vit-il la jeune inconnue sortir un carnet et un crayon du bagage, qu'elle posa sur la banquette avant de refermer la valise pour tenter de la remettre à sa place. L'espace d'une seconde, Lucius cru qu'il allait se lever pour le faire, mu par un instinct sournois et imprévu, venu de nulle part et en un temps record, mais il n'en fit rien et resta assis, observant les efforts visibles de la belle blonde pour parvenir à son but. Encore étonné par ce brusque élan qu'il avait ressenti pour lui venir en aide, il la regarda sans broncher repousser la malle au fond de la galerie. Elle resta immobile un court laps de temps et il remarqua qu'elle avait fermé les yeux, comme quelqu'un qui cherche à chasser une image de son esprit, ou a refouler une douleur anodine. Interloqué mais impassible, il se fixa sur sa physionomie et remarqua son air effaré, un peu ahuri, lorsqu'elle daigna rouvrir les yeux. Elle les baissa sur sa main et sembla observer un bref instant quelque chose qu'il ne voyait pas.

Enfin, elle retourna s'asseoir à sa place, le carnet sur les genoux et le crayon dans la main droite. Il pu alors voir ce qu'elle regardait d'un air si fasciné, dans sa paume gauche. Une légère trace rouge vermeil y trônait, blessure qu'elle venait surement de se faire dans la manipulation pour remettre sa valise en place. A la fois intrigué et surpris, Lucius ne broncha pas et observa les doigts fins et pâles se refermer sur le crayon de papier qu'elle tenait dans son autre main. La page était vierge, pour le moment, mais il pressentait qu'elle ne le resterait peut-être pas longtemps. Attrapant machinalement une nouvelle grenouille en chocolat, il en défit le paquet et entreprit de la savourer lentement en attendant que l'inconnue daigne commencer à dessiner. Mais alors qu'il finissait sa bouchée, une idée lui vint à l'esprit. Rapidement, il avala et se redressa un peu pour dire d'une voix calme :

- Je ne connais toujours pas ton prénom, pour ma part ...

Cette formulation ressemblait un peu plus à une demande que la première qu'il lui avait fait et il espérait sincèrement qu'elle le prendrait comme tel. Parce que si ce n'était pas le cas, il n'insisterait pas et rendrait les armes, la laissant à son silence buté sans plus s'en soucier. Il s'était dit que puisque de toute évidence elle ne parlait pas, elle aurait peut-être la présence d'esprit d'écrire, maintenant qu'elle avait le matériel à portée de main. Mais après tout, il pouvait se tromper, elle n'avait peut-être tout simplement pas envie de lui adresser la parole. Il plongea son regard acier dans les prunelles claires et un peu surprises de la jeune femme, attendant un signe qui lui indiquerait ce qu'elle allait faire. Ou ne pas faire.
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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptySam 4 Déc - 6:00



Le regard de la jeune femme se perdit dans le vague. Elle voulait capter un instant magique, flou, à la limite du percevable. A travers la fenêtre, le paysage semblait lui-même s’oublier pour laisser place à d’autres images, encore et encore. Frénétiques visions inconstantes et rendues fades par le chagrin d’être si inconstantes. C’était exactement cela que Cassie voulait dessiner. Le changement, la perdition. Après tout, la demoiselle avait toujours aimé le train, surtout en voyageant seule. Cela lui permettait de réfléchir, d’être plus attentive à ce qu’il se passait au dehors. Alors qu’elle traçait le premier trait de son dessin sur la feuille de papier vierge, la voix grave du jeune homme en face d’elle se fit à nouveau entendre. Un peu surprise qu’il lui adresse de nouveau la parole, elle releva vivement la tête, interrogatrice :

« Je ne connais toujours pas ton prénom, pour ma part… »

Cassie resta stoïque quelques secondes, puis commença à jouer avec son stylo. Tout en le faisant rouler entre ses doigts, elle hésitait. Voulait-elle réellement entamer une conversation avec cet inconnu ? Le dénommé Lucius faisait délibérément l’effort de tenter de poursuivre une certaine conversation, un échange auquel sa compagne fortuite ne pouvait malheureusement pas répondre. Cela signifiait-il pour autant qu’elle devait se barricader et se murer dans son silence ? Avait-il déjà compris pourquoi elle n’ouvrait pas la bouche, ou bien demandait-il son nom justement pour en connaître la raison, pour voir si elle l’ignorait en parfaite connaissance de cause, ou si elle était tout simplement incapable de donner suite à ses paroles. Etait-il seulement réellement intéressé par l’identité de la jeune femme, ou voulait-il seulement passer le temps ?

En réalisant qu’elle se posait beaucoup de questions pour pas grand-chose, et que sa trop grande méfiance par rapport aux gens tournait à la paranoïa et au ridicule, elle tourna une page de son carnet, voulant réserver la première page pour son dessin, et posa la mine de son crayon sur la page immaculée pour y tracer un seul mot, de son écriture fine et calligraphiée.

« Cassie »

Elle avait eu du mal, au début, à réécrire correctement. Les premiers mois de son séjour à l’hôpital étant essentiellement constitués de crises en tout genre et de rage, elle avait rejeté toute forme de civilisation pour tomber dans la dépression la plus totale. Son seul moyen d’expression était d’envoyer ses plateaux repas contre les murs et de faire couler son sang. En repensant à ces épisodes peu glorieux, elle s’efforça de ne pas ciller et de rester aussi stoïque que possible. Après tout, lorsqu’elle s’était calmée, elle avait recommencé à écrire, même encore plus qu’avant. C’était également à cette occasion que le dessin s’était imposé à elle commune une évidence. Le personnel, à ses débuts, insistait pour regarder, voir ce qu’elle trafiquait avec ces bouts de papier, mais en voyant que cela ne faisait que l’emmurer un peu plus dans sa rancœur et sa colère, ils l’avaient peu à peu laissée se calmer de son côté avec ses propres exutoires. Cela avait fini par porter ses fruits. C’étai en quelque sorte une victoire sur elle-même.

Elle avait cependant un regret. Lizzie Cooper. En entrant dans une des pires périodes de sa vie, elle n’avait pas été capable de la tenir au courant, de lui dire pour Adam, pour son séjour à l’hôpital, et cela même lorsqu’elle avait retrouvé le contrôle d’elle-même. Pas fichue d’envoyer une note, même en recevant son courrier, ses lettres inquiètes que l’école avait fini par faire suivre. Cassie avait eu besoin de se ressourcer seule, loin du monde extérieur, mais maintenant qu’elle avait perdu le contact avec sa meilleure amie d’enfance, elle ne savait plus trop comment lui réécrire, ni même si elle pouvait le faire. Les coordonnées de Lizzie changeaient souvent selon les missions, et même son hibou mettait plusieurs jours avant de lui remettre son courrier, parfois. Oui, elle regrettait, mais qu’avait-elle comme solution, à présent ? Elle était dehors, et il allait falloir réfléchir, la retrouver, expliquer son silence et demander pardon en espérant qu’elle comprendrait. Après tout, à Poudlard elle serait en sécurité et aurait tout le temps de reprendre une vie normale avant de songer à reprendre les éléments de son passé. Son but était de construire sur du neuf. Même si elle savait pertinemment qu’elle était encore pleine de vieux fantômes à exterminer.

Cassie attendait une réaction de la part de Lucius. A partir de là, il ne pouvait plus ignorer son mutisme, et était assez curieuse de voir comment il allait l’interpréter. Allait-il réellement laisser tomber toute forme de tentative de communication, ce qui serait assez compréhensible, ou au contraire creuserait-il ? Il ne semblait pas être de ce genre là, et c’était sûrement mieux ainsi. La jeune femme n’était plus de celles qui se laissent approcher. Jamais encore elle n’avait eu l’occasion de tester l’utilité de son carnet de notes en dehors de Ste Mangouste. Elle avait élaboré avec eux des signes de communication, et n’avait pratiquement jamais eu besoin de s’exprimer de façon très construite, limitant ses réflexions à une introspection, et ses conversations avec elle-même. Elle s’essayait tout juste à une nouvelle forme de langage, auquel elle n’était pas du tout habituée.
Sans aucun doute, il y avait du travail. Mais la réaction qu’aurait son camarade la renseignerait certainement sur ce qu’elle allait pouvoir espérer trouver à Poudlard. Bien sûr, les enseignants étaient tenus de ne pas s’en formaliser et de faire avec. Certains aménagements, un peu de clémence, serait certainement ce qui serait mis en place, à son grand regret. Se faire remarquer n’était absolument pas dans ses intentions. Mais de la part des élèves, qu’elle savait plutôt cruels et élitistes, cela allait être une toute autre paire de manches. Question d’habitude, pouvait-on penser. Et d’endurance. Le problème était que l’endurance de Cassie avait déjà été mise à mal. Elle espérait surtout pouvoir se fondre dans le décor, et trouver un compromis avec elle-même, et les autres.


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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyVen 10 Déc - 18:36


Elle ne réagit pas, durant l'espace de quelques secondes. Son immobilité interloqua le grand blond mais déjà, elle la brisait. Elle se mit à jouer avec son crayon, le faisant tourner entre ses doigts d'un air distrait, comme si elle s'était soudain perdue en elle-même. Toujours aussi intrigué, Lucius ne détourna pas le regard. Sans se soucier de rien, il la dévisageait sans scrupule, attiré par la délicatesse de ses traits et cette fragilité d'enfant brisé qu'ils exprimaient mais surtout séduit par le mystère qu'elle entretenait par son silence. Volontaire ou forcée, cette absence de parole était suffisamment insolite pour donner à Lucius envie d'en apprendre plus, de comprendre pourquoi. Cette curiosité inhabituelle l'agaçait mais c'était plus fort que lui, il voulait savoir.

Enfin, il la vit tourner la première page de son carnet et commencer à faire glisser son crayon sur le papier de la seconde, d'un geste à la fois fluide et un peu hésitant. Les doigts tenaient le stylo d'une façon délicate, élégante mais pas particulièrement assurée. Lucius, intuitif et bon observateur, en déduisit qu'elle n'avait pas l'habitude d'écrire. Ou du moins, que ce n'était pas un geste facile et anodin pour elle. Mais il ne fit aucune remarque et attendit calmement de voir ce que la suite de l'aventure lui réservait.. Quelques lettres plus tard, elle avait terminé. Le mouvement n'avait pas prit une minute mais le grand blond avait des données nouvelles. Il se pencha en avant et appuya les avants-bras sur les genoux pour mieux voir lorsqu'elle retourna le carnet, l'invitant ainsi à la lecture. Il pu y lire, écrit en jolies lettres calligraphiées, un seul mot.

- Cassie, donc.

La voix n'était ni cassante ni douce, juste neutre. Il se redressa et retourna s'appuyer contre la banquette, remontant les yeux sur le visage de la jeune femme. Elle semblait attendre une réaction, une suite. Comme si le fait de lui avoir enfin dévoilé son prénom les engageaient à une véritable conversation. Enfin, façon de parler, étant donné qu'elle ne parlait pas. Il tendit machinalement la main et attrapa un serpentin acide, qu'il savoura tout en gardant le regard obstinément braqué sur la jolie blonde, songeur mais impassible. Il aurait aimé savoir pourquoi elle ne parlait pas. Mais il était beaucoup trop fier pour laisser son intérêt et sa curiosité s'exprimer. A la place, il haussa les épaules, termina son bonbon et lança d'une voix un peu moins froide, plus douce :

- Bienvenue à l'école, Cassie.

Inclinant très légèrement la tête en un signe qui se voulait amical, il détourna le regard et le posa sur la fenêtre. Après un léger soupir, il s'absorba dans la contemplation du paysage maussade qui défilait à toute allure. Un éclair de lucidité pratique lui rappela qu'il devait parler à Regulus rapidement mais une lassitude sans pareille s'empara de lui et il décida sans même réfléchir de rester là, tranquillement.. Se redressant légèrement, il écarta le pan droit de sa veste d'uniforme et plongea la main dedans pour récupérer sa baguette, placée dans la poche intérieure. Lorsqu'il l'eut, il esquissa un geste souple du poignet. Presque aussitôt, un livre apparut sur les genoux du grand blond, qui esquissa l'ombre d'un sourire et rangea sa baguette. Attrapant l'ouvrage relié en cuir, il l'ouvrit à peu près au milieu et s'y plongea sans plus se soucier de la jolie blonde qui lui faisait face.

Sur la tranche du livre, en lettres dorées, on pouvait lire :


Wuthering heights

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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyDim 12 Déc - 2:56



Presque aussitôt, Lucius prononça le prénom inscrit.

« Cassie, donc. »

D’un mouvement si léger que Lucius ne devait certainement pas l’avoir vu, la jeune femme acquiesça doucement. C’était plus ou moins inutile parce que son patronyme ne se prêtait pas à de grandes erreurs, mais tout de même. Il lui semblait que c’était la moindre des politesses. Bien que son sens du contact ait été considérablement détérioré, elle mettait un point d’honneur à partir sur de bases nouvelles, et donc de remplacer son langage par une gestuelle un peu plus poussée. Un petit peu comme les aveugles qui se doivent de développer leurs autres sens pour parer au manque de vision. Cassandra avait d’ailleurs eu une amie aveugle, lorsqu’elle était enfant. Leurs mères étaient amies, et elles passaient une bonne partie de leurs temps libres ensemble. Collègues de bureau qui avaient sympathisé, elles laissaient leurs filles jouer dans la salle de jeux du manoir tandis qu’elles discutaient. Jude, elle s’appelait.

Elle se rappelait tout à fait la façon dont elle l’avait touché pour la première fois. Elle avait passé son pouce sur ses traits, sur son nez, sa bouche, son cou, avait fait un grand sourire et s’était présentée. Cassie, un peu désarçonnée au début par cette nouvelle manière de faire, s’était rapidement habituée, et avait découvert que le handicap de la petite fille ne les empêchait en aucun cas d’être de très bonnes amies. Mais la petite famille avait déménagé en Irlande et elles ne s’étaient plus revues depuis. Dommage, songea Cassie. Cependant, il était vrai qu’elle n’avait pas fait le lien jusqu’à présent, mais elle avait bon espoir que son mutisme ne l’empêcherait pas de repartir à zéro, et d’établir une communication, même si elle n’était pas basée sur le langage oral.

« Bienvenue à l’école, Cassie. »

Cassie manqua de sursauter en entendant de nouveau la voix du jeune homme, mais soutint son regard, bref mais amical. Il inclina la tête puis une nouvelle barrière se dressa entre eux. Chacun était désormais de son côté, à nouveau. L’échange avait été court, mais c’était un exercice de plus, qui s’était révélé plutôt concluant. La jolie blonde n’était pas engageante, certes, et le manque d’intérêt du beau blond pour elle pouvait être interprété comme un échec à ses bonnes résolutions. Mais elle avait l’impression que cela n’était pas la seule raison, et qu’elle n’était pas totalement en faute, que sa manière d’être n’était pas forcément remise en cause. Lucius semblait particulièrement détaché du monde. Pas détaché comme s’il avait été à côté, non. Bien au dessus. Ses traits durs et froids, l’apparentant à un prince de glace, avaient déjà laissé envisager cette hypothèse, mais celle-ci ne confirmait au peu d’enthousiasme qu’il semblait manifester pour les gens en général. La neutralité dont il avait fait preuve était le mieux qu’il pouvait faire, dans le domaine de la sociabilité, ou du moins avec ceux qui ne lui étaient pas proches. C’était peut-être seulement un moyen de se rassurer, de se dire que tout n’était pas perdu pour elle, mais Cassie en était persuadée. On est toujours seul au sommet de la pyramide.

Avec un léger soupir, il sortit sa baguette, et lorsque la jeune femme tourna le regard vers lui, un livre était apparu sur ses genoux. On pouvait lire le titre en lettres dorées, sur la tranche. Wuthering heights. Un petit sourire effleura les lèvres de Cassie tandis qu’elle fermait les yeux. Elle avait déjà lu ce livre, des dizaines de fois. Et lecture après lecture, elle ne perdait rien de sa fascination pour Heathcliff, le personnage principal masculin de l’œuvre. Mais elle secoua la tête, laissant le beau blond plonger dans son livre, sans elle. Pour sa part, elle baissa la tête, et revint à la page vierge de son carnet qu’elle avait sélectionnée quelques instants plus tôt. Elle n’avait rien perdu de son inspiration, et commença à tracer les premiers traits. Assurés, mais volontairement amples, ils traduisaient assez bien le flou dû à la vitre et à la vitesse. Au fur et à mesure que Cassie dessinait, qu’elle faisait glisser le crayon sur le papier, en s’arrêtant parfois pour poser délicatement son doigt dessus, et frotter légèrement pour accentuer l’effet flouté, capturé maladroitement sur l’instant, les minutes défilaient, et elle était entièrement plongée dans son travail.

Les minutes se transformèrent en heures, et le train finit par ralentir, sans qu’elle n’ait été lassée de dessiner. Constatant le changement de vitesse, elle releva la tête, un peu étonnée. Lucius, à qui elle n’avait plus jeté un regard depuis leur présentation étrange, avait également compris que le train arrivait à l’école. Peu habituée, elle essaya de se calquer plus ou moins sur les mouvements qu’il faisait, et voyant que le beau jeune homme ne touchait pas à sa valise, rangea le carnet et de crayon dans la poche de son sweat, assez ample pour ce genre d’usage.
Ne voulant pas paraître trop nouvelle, trop intimidée, et surtout trop suiveuse, elle décida la première de s’avancer vers la porte du compartiment et de l’ouvrir. Grand mal lui en fît. La jolie blonde avait à peine posé un orteil au dehors, que l’aura grondante et bruyante d’une foule d’élèves la submergea toute entière, et elle manqua de s’évanouir. En voulant faire un pas en arrière, elle tituba et se rattrapa au siège à côté d’elle pour ne pas tomber. Si elle ne se sentait pas si nauséeuse, elle se serait sans doute soucié de l’humiliation qu’elle venait se subir, à vouloir jouer la jeune femme trop sûre d’elle et indépendante. Mais elle ne supportait pas la foule. Vraiment pas. Les yeux fermés, les sourcils froncés, elle attendait que son mal de tête passe. Quelques secondes au calme suffirent pour la remettre sur pied, mais lorsqu’elle se releva, elle n’était pas pour autant plus capable de sortir.


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MessageSujet: Re: Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie   Like any uncharted territory I must seem greatly intriguing ... || Lucius & Cassie EmptyDim 12 Déc - 18:48


Plus rien n'existait que les aventures passionnées de Catherine et Heathcliff. Si Lucius n'était pas un parfait adepte du romantisme dans la littérature, il avait un jour eu un coup de foudre pour ce roman.

Sa mère l'avait laissé sur un guéridon dans le vestibule pour aller saluer un couple d'invité de marque et le jeune blond, alors âgé de douze ans, l'avait attrapé et était allé se caler dans un des divans de la bibliothèque pour le lire. Au départ, il n'avait pas été enchanté. Puis, petit à petit, il s'était laissé gagné par une impatience furieuse, un désir d'en savoir plus, de connaître la fin. Plus il avançait dans l'intrigue plus il s'identifiait sans peine au héros maudit qu'était Heathcliff. A peu de chose près.

Depuis, il avait demandé une édition particulière de ce roman et l'emportait partout où il allait, relisant inlassablement certains passages. Il aurait pu en réciter quelques un par coeur, à la virgule près, mais il préférait garder le silence sur ses lectures, comme sur tout le reste d'ailleurs. Il n'y avait bien que Regulus avec qui il partageait ses avis sur les choses qui l'intéressaient, que ce soit des livres, des cours, de la musique ou des théories philosophiques issues de tel ou tel mouvement.

Soudain, il perçu un changement profond dans l'atmosphère. Surprit, il leva les yeux et regarda par la fenêtre. La nuit était tombée mais des lumières annonçaient l'entrée en gare. D'un geste sec, il referma son livre et le fit disparaitre à l'aide de sa baguette. S'adossant ensuite confortablement contre la banquette, il croisa les bras et laissa son regard errer dans la nuit troublée qui disparaissait pour laisser place à une gare lumineuse et déserte. Un brouhaha sourd et de plus en plus puissant s'éleva, arrachant un soupir agacé au grand blond qui détestait le bruit et plus précisément celui de la foule. Se souvenant qu'il n'était pas seul, il détourna légèrement la tête et observa la jolie blonde nommée Cassie. Elle avait rangé son crayon et son carnet, dont la forme se devinait aisément dans l'ample poche ventrale de son sweat. Machinalement, il nota qu'elle semblait hésiter quant à la marche à suivre. Il était en train de se demander s'il devait lui donner un coup de main lorsqu'elle se leva et s'approcha de la porte. Il esquissa une grimace et retint un geste pour la retenir mais il était déjà trop tard, elle avait fait coulisser le panneau boisé du compartiment, dévoilant un couloir bondé d'élèves hystériques se pressant les un contre les autres pour gagner la sortie. Ce n'était que cris, conversations bruyantes et exclamations enthousiastes.

La jolie blonde recula d'un pas et se rattrapa au siège voisin, l'air franchement malade. Elle affichait une physionomie bouleversée et nauséeuse, dégoûtée aussi. Et tandis que la foule en délire continuait à s'agglutiner dans le couloir, elle tentait de se recomposer un masque plus neutre. Lucius haussa vaguement les épaules, soupira légèrement et se leva pour aller refermer la porte, d'un geste sec et assuré. Lorsque le panneau de bois claqua, il se retourna vers la jolie blonde et déclara d'une voix calme et assurée :

- Il vaut mieux attendre que le gros de la foule ait débarqué, avant de vouloir descendre.

Comme elle semblait toujours aussi faible, vulnérable, il reprit plus doucement :

- Je te conseille de t'asseoir ...

Il recula légèrement, attrapa la dernière confiserie au chocolat et vint la déposer sur la banquette à laquelle se retenait Cassie. Puis, sans plus attendre, il entreprit de descendre la valise de la jolie blonde. La sienne était restée dans le compartiment des hystériques de serpentard mais il savait d'avance qu'un des jeunes garçons allait la lui descendre, dans l'espoir de s'attirer ses faveurs. Avec précaution, il déposa le bagage de la jolie blonde au pied de la banquette qu'il occupait précédemment et jeta un coup d'oeil sur Cassie. Elle n'avait pas bougé. Il haussa les épaules et se rapprocha de la fenêtre, observant le flux d'élève qui sortait du train et s'éparpillait sur le quai, essaim d'humains enthousiastes et bavards qui semblaient ne jamais connaitre d'accalmie. Il serra le dents mais ne dit rien et attendit un moment, en silence.
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Place à
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et sa baguette.








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