•• Apparence

Grand et mince, Matt possède un physique avenant. Ses airs de beau garçon, classe et attirant, il les doit sans doute à son père. S'il lui a encore volé quelque chose, c'est bien sa chevelure châtain foncé, sublimée de reflets plus clairs. Coupés courts, ses cheveux sont rehaussé en une coiffe qui ne fasse ni trop rebelle, ni trop sérieuse. Il aime correctement se vêtir, suivant les tendances uniquement si elles lui plaisent et demeurent sensées. Ses couleurs favorites sont le bleu-gris et le noir. Matt a la peau légèrement bronzée, dégageant une sensation de chaleur conviviale pour ceux qui l'approchent. De ses iris bleu-verts s'échappent une impression de tristesse dont on n'a pas idée de l'origine, ni de la présence lorsqu'on le regarde. Néanmoins, ce sentiment disparaît dès que Matt s'aperçoit qu'il n'est pas seul. Il s'efforce de paraître toujours joyeux, et ça se ressent dans son apparence également.

•• Caractère

Comme tout bon Serdaigle qui se respecte, Matt possède une intelligence surprenante. Doté d'un savoir considérable en matière de magie, mais aussi sur ce qui concerne le monde Moldu, il aime enrichir ses connaissances et se montre toujours enthousiaste pour apprendre de nouvelles choses. Consciencieux et travailleur, reconnaissant et poli, actif et toujours positif, il est de ceux que les professeurs ne peuvent qu'apprécier. En dehors des cours, son calme et sa gentillesse persistent. Doux, affectueux, protecteur, blagueur ; à croire que Matt a l'âme d'un ours en peluche. Malgré son côté gentleman séduisant, il se trouve incapable d'entretenir une relation plus qu'amicale sur le long terme. Cette idée lui échappe totalement. Il n'aime pas l'amour, le trouve maudit et inutile. Une perte de temps. Alors il passe son tour, s'amusant parfois à se tester lui-même, histoire de constater jusqu'où son armure est efficace. Aucune faille, jusqu'à présent, du moins. Parfaitement insensible à cette niaiserie, il ne se refuse tout de même pas quelques folies, comme tous les hommes. Matt aime plaire, être remarqué et se sentir apprécié. Il est ouvert aux autres, les aborde avec facilité. Généralement, le courant passe bien lorsqu'on discute avec lui. Il a toujours de quoi entretenir la conversation, débordant de sujets à traiter. Il sait se faire discret, parfois on le qualifie de jeune homme timide puisque muet. Il y a de ces fois où parler ne le tente pas plus que ça. Ces jours-là, il se mure dans un silence que rares peuvent briser. C'est dans ces grands moments de solitude où il se trouve face-à-face avec lui-même, le nez devant ses secrets. Il préfère alors rester seul, et s'est habitué à se consacrer quelques heures rien que pour lui, de quoi tirer ses idées au clair.

•• Histoire

Né d'un père sorcier et d'une mère moldue, Matthew Hudson a connu une enfance normale, remplie d'amour et de bonheur. En effet, il grandit dans une belle petite maison de Canterbury, avec deux parents qui s'aiment à n'en plus finir. Ainsi il a connu la joie et la tendresse, ainsi que le privilège immense que d'être enfant unique. Enfin, ça, c'était avant que n'arrive Bailey, sa soeur. Elle naquit quatre ans après lui, ce qui lui avait laissé le temps de s'habituer à sa quiétude de petit garçon solitaire. Hélas, son calme fut brisé avec l'arrivée de sa cadette. Dès sa naissance, on la chouchouta autant que lui, on dut s'en occuper énormément, lui apprendre tout ce que lui savait depuis un petit moment. Si il ne se sentait pas délaissé, c'était sans doute parce qu'il aimait Bailey. Il la trouvait adorable avec ses mimiques propres aux nourrissons. Et puis, il était persuadé qu'une fois en âge de parler, elle lui rendrait la pareille et serait aussi affectueuse avec lui que lui ne l'était avec elle.
Quelques années plus tard, Bailey put en effet le remercier pour toute l'attention qu'il lui avait portée jusque là. Et elle le fit. Elle le fit bien. Ils nouèrent une vraie complicité, tout deux aptes à réfléchir -comme des enfants, certes- et à comploter derrière le dos des parents. Ils formaient un duo de choc, se laissant tenter par toutes les bêtises que font les gosses pour s'amuser, fanatiques l'un de l'autre. Bientôt, Matthew développa ses capacités magiques, pour la plus grande fierté de son père. Sa mère, Sandra, le félicita également, même si elle savait ce que ça signifiait. Elle le voyait déjà partir pour rejoindre une haute école de sorcellerie, comme le souhaitait son mari. Loin d'elle, loin de sa soeur. Nonobstant la peine que la distance engendrait, elle se tut et laissa son mari décider de l'avenir de leur fils dans le monde des sorciers. Porter Hudson était l'homme le plus ambitieux qu'il lui eut été donné de rencontrer, et elle savait qu'il agirait comme il le fallait pour élever leur enfant si… différent.

C'est ainsi que Porter entreprit d'initier son fils à l'art de la Magie, de par ses propres moyens. Il travaillait au Ministère, et aurait aimé que son fils partage sa fascination pour le monde de la justice magique. Hélas, Matt n'a jamais idolâtrer le poste de son père et refusait de suivre la même voie de lui en rejoignant l'équipe du Ministre. Néanmoins, Matthew s'adonna corps et âme à progresser, à apprendre ce que lui enseignait son professeur. Il se montra réellement doué, enregistrant rapidement les formules ainsi que chacune des notions abordées. Quand Porter estima que son expérience ne suffirait définitivement pas à assouvir la soif de savoirs de son fils, il jugea bon de l'envoyer à Durmstrang, afin qu'il s'y endurcisse et grandisse dans un milieu propice à ses pouvoirs.
Voilà comment, à l'âge de onze ans, Matt rejoignit la grande école du Nord. La séparation avec Bailey fut brutale, ainsi qu'avec l'ensemble de sa famille. Ils se quittèrent dans de beaux mots, de jolies promesses de retrouvailles, et le jeune homme partit. Il passa l'année la plus douloureuse de sa vie. L'enseignement était sévère, exigeant, les professeurs semblaient dépourvus de valeurs morales, et enfin, les notions qu'on lui inculquait là-bas relevaient d'une atrocité dont jamais il n'avait eu idée. Il voulait rentrer, mais Porter pensait qu'il exagérait, alors il dut rester là, et se dégrader en douceur.
Lorsqu'il revint, en été, il avait totalement changé. Étant devenu presque distant et se méfiant de tout, c'est à peine s'il a reconnu sa petite soeur qui lui courait dans les bras. Ses parents durent également s'apercevoir du changement, bien qu'ils l'envoyèrent tout de même à Durmstrang en septembre. Il connut une seconde année de noirceur dans ces murs, mais la vécut avec un peu plus de simplicité que la précédente, sachant à quoi il avait à faire. Mais là, quand il retrouva ses parents, Matt avait complètement changé. Muet, il ne parlait jamais de sa scolarité. Il devint réservé, froid, presque mauvais si on cherchait à l'attaquer avec des questions. Il oubliait le lien qui les unissaient, lui et sa cadette. D'ailleurs, Bailey n'avait toujours pas montré d'aptitudes magiques, ce qui la déprimait car elle rêvait de devenir comme son frère, une sorcière brillante. Le jeune homme en eut assez de rester avec sa famille toujours aussi débordante d'amour, alors que deux mois plus tard, il se retrouverait seul dans un monde de brutes. Histoire de rendre cette rupture crédible, il balança à sa soeur ses quatre vérités -mensongères, évidemment. Il ne voulait pas qu'elle souffre trop de ce déchirement, alors il voulut lui faire croire qu'il ne l'aimait plus. Lui suggérant qu'un sorcier comme lui ne pouvait rien éprouver d'autre que du mépris pour une moldue comme elle, qu'il avait honte d'appartenir à sa famille. Puis, il partit. Loin. Chez une connaissance de Durmstrang avec qui il avait tissé ce qui s'approchait d'un lien amical. Là-bas, il vécut son premier grand amour. Elle s'appelait Noémie et était la jumelle de son ami. Mais comme tous les grands amours, il ne dura pas longtemps, car une nouvelle année scolaire débuta et ils perdirent contact.

Matthew Hudson rentra chez lui, pour n'y retrouver que deux parents attristés et meurtris. Bailey était partie, elle aussi, elle l'avait suivi. C'était ce qu'elle avait toujours su faire de mieux. Il se sentit profondément responsable et développa un complexe de repli sur soi. Son père se décida enfin à agir et, après négociation, il fut reçut dans la haute et célèbre académie Poudlard. Matt y rencontra une personne formidable qui lui fit un peu oublier tous ses remords ; Angel Salvatore. Très vite, ils nouèrent une amitié indestructible et devinrent indissociables. Cette amitié sans faille permit au brun de retrouver un tant soit peu son caractère d'avant, celui d'un petit garçon heureux et toujours jovial.

Depuis lors, Matt a passé quatre années à Poudlard. Il entame aujourd'hui sa dernière année, le coeur encore plein de remords et avec en tête le désir de retrouver celle qui est partie avec tout l'amour dont il l'avait munie. Bailey. Éprouvant encore des difficultés à retrouver confiance en lui, foi en ses sentiments mielleux, il préfère se tenir éloigné des relations amoureuses pour un bon moment. Sa seule consolation réside en son nouveau poste en tant que Préfèt-en-Chef, histoire de terminer sa scolarité en beauté.

De ses années à Durmstang, Matt conserve quelques traces notamment visible dans sa façon de se comporter, de parler -avec peut-être un accent très subtil- ou même de penser. Cependant, il tente de masquer ses origines derrière une gentille et une bonne humeur intempestives, comme ce qu'il avait connu autrefois. Il éprouve également une anxiété constante due à la disparition de sa soeur, quelques années plus tôt.